Pontourny : 150 manifestants exigent la fermeture du centre de déradicalisation

Auteur(s)
La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 11 février 2017 - 16:52
Image
Le site internet Stop Djihadisme.
Crédits
©Joël Saget / AFP
Le lieu a pour but d'empêcher une radicalisation poussée, notamment chez les jeunes.
©Joël Saget / AFP
Environ 150 personnes ont exigé la fermeture du centre de déradicalisation de Pontourny, en Indre-et-Loire. Ils estiment que les jeunes "volontaires" en voie de radicalisation qui souhaitent intégrer le centre sont un danger.

Environ 150 personnes ont manifesté samedi 11 au matin à Beaumont-en-Véron, devant le centre de déradicalisation de Pontourny (Indre-et-Loire), pour réclamer sa "fermeture immédiate", a constaté l'AFP.

Décrié par les riverains et actuellement vide, ce centre est le seul de ce type en France. Son sort devrait se jouer dans les prochaines semaines, les élus locaux ayant réclamé vendredi un moratoire "d'au minimum un mois" pour "tout remettre sur la table".

Prévu pour 25 à 30 jeunes "volontaires en voie de radicalisation", le centre en a reçu "un maximum de neuf" depuis son ouverture le 1er juillet 2016, selon le maire de Chinon, Jean-Luc Dupont (LR). Condamné notamment pour violences, le dernier pensionnaire a quitté la structure cette semaine.

Samedi, sur les pancartes brandies par les riverains en colère, on pouvait lire "Cazeneuve. Le Roux démissions!", "Pontourny, ça suffit!" ou encore "Djihadiste = danger".

Une délégation a été reçue à la mairie. A cette occasion, le premier adjoint au maire, Vincent Naulet, a rappelé que "lors du dernier conseil municipal, la municipalité s’est prononcée pour la fermeture du Centre car l’Etat n’a pas respecté ses engagements. Le moratoire, a-t-il estimé, est une bonne chose qui permet de donner le temps de la réflexion."

Mais pour Catherine Bideau, porte-parole de l’association "Radicalement Digne de Pontourny", l'évaluation est déjà faite. "Nous demandons la fermeture immédiate du centre. Nous avons eu des profils dangereux, radicalisés. Ce qui est contraire à ce qui avait été annoncé par l’Etat. On ne veut pas de moratoire. Ça ne servira à rien."

Nathalie Yvonnet, qui habite les environs, se montre tout aussi déterminée contre l'accueil de ces "apprentis jihadistes": "On est à 4 km d’une centrale nucléaire, le choix est aberrant", s'insurge-t-elle.

Vendredi, le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux a pourtant écarté la fermeture de Pontourny. "Je peux vous dire que ce centre va rester ouvert", a-t-il déclaré sur Europe 1. "Localement, il n'y a jamais eu aucun problème avec ce centre", a-t-il assuré en annonçant "une évaluation à la fin du premier semestre". Il a ajouté avoir "demandé au préfet de donner de nouveaux cas pour pouvoir le remplir".

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.