Pour Cambadélis, Sarkozy et Juppé sont "les frères siamois de la même politique"
Le Premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis a comparé mardi 21 au soir les deux favoris de la primaire de la droite, Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, à "deux frères siamois de la même politique". Au lendemain des propos de l'ancien président pour qui "dès lors que vous devenez français, vos ancêtres sont gaulois", M. Cambadélis a estimé, sur le plateau de l'Epreuve de Vérité Public-Sénat-AFP-les Echos-Radio Classique, que Alain "Juppé a sur ce terrain-là un alignement complet".
"Il l'a dit dans Valeurs actuelles", a ajouté le responsable socialiste, "je n'entends aucune nuance: pour moi, Sarkozy et Juppé, ce sont les frères siamois de la même politique". Reconnaissant que M. Sarkozy a été "critiqué sur cette formule" par ses adversaires à la primaire qui doit se tenir en novembre, il a comparé les candidats de la droite aux "frères Dalton". "Je ne dis pas qui est Joe", a-t-il ironisé. "Ils finissent par dépasser dans les mots Marine Le Pen", a cependant regretté le responsable socialiste.
Plus spécifiquement, à propos de la tirade de l'ancien président la veille lors d'un meeting, M. Cambadélis a estimé que c'était "du Sarkozy dans le texte (...): de l'à-peu-près, de la provocation, de la volonté de faire du buzz autour de lui". "Il propose un +pacte d'assimiliation+, sous entendu qu'il y a des Français qui ne seraient pas +de souche+, c'est exactement ce que dit le Front national", a-t-il estimé. "Et même ça, le +pacte d'assimilation+, Jean-Marie Le Pen n'a jamais osé le dire, dans aucune de ses déclaration", a-t-il précisé. "On voit jusqu'où en est arrivé Nicolas Sarkozy pour essayer de faire venir à lui l'électorat frontiste", a-t-il regretté.
Il a par ailleurs déclaré Alain Juppé comme une personnalité "friable en campagne". "On le voit, il s'énerve vite, on l'a vu récemment à Strasbourg", a-t-il commenté, estimant qu'"il est très rapidement droit dans ses bottes". Dans la capitale alsacienne, M. Juppé s'était montré très agacé lors d'une conférence de presse par une question sur une attaque à son encontre portée par Nicolas Sarkozy.
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