Pour la première fois, un président a été hué au Congrès
Il voulait démentir ce qu'il a décrit comme une rumeur, cela s'est terminé en bronca. Pour la première fois de la Ve République, un président a été hué lors d'une session du Parlement réuni en congrès à Versailles lundi 9.
Alors que les rangs de la majorité ont applaudi régulièrement les paroles d'Emmanuel Macron et que la seule standing ovation a été réservée à l'hommage aux militaires français engagés au Levant et au Sahel contre les djihadistes, les parlementaires de l'opposition se sont fait entendre lors du volet sur la réforme des retraites. Et notamment sur le dossier très sensible des pensions de réversion.
Le chef de l'Etat a tenté de couper court à une "rumeur malsaine visant à faire peur". "Je le dis clairement, rien ne changera pour les retraités d'aujourd'hui, rien", a-t-il fait savoir, provoquant des hués dans les travers de la salle du Congrès.
Voir - "En aucun cas" les pensions de réversion actuelles seront remises en cause, selon Philippe
Le gouvernement s'escrime depuis le mois de juin à éteindre les inquiétudes soulevées par les organisations syndicales, la gauche et la droite, qui ont évoqué la possibilité d'un coup de rabot voire d'une suppression de ces pensions.
Ces pensions concernent 4,4 millions de bénéficiaires, dont 89% de femmes. Les craintes autour d'une possible remise en cause avaient été alimentées par une question, posée dans un document du Haut-commissariat à la réforme des retraites, puis sous une autre forme sur la plateforme en ligne: "Doit-on maintenir des pensions de réversion?".
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Emmanuel Macron a annoncé une réforme du système des retraites doit aboutir à la création d'un régime unique. "Pour la première fois ce qui a été choisi n'a pas été de faire une économie sur les retraités d'aujourd'hui ou ceux qui s'apprêtent à partir à la retraite, mais de refonder un système de retraite juste, unique, transparent, qui viendra progressivement remplacer la quarantaine de systèmes existants", a-t-il expliqué.
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