Pour Macron, l'audiovisuel public est "la honte de la République"
Emmanuel Macron n'a pas mâché ses mots pour exprimer son mécontentement. Alors qu'il recevait lundi 4 les députés de la commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale à l’Elysée, le chef de l'Etat aurait fait savoir que l'audiovisuel public n'était pas à son goût, selon une information rapportée ce mardi 5 par L'Express.
Ainsi, lors de son discours, il s'en serait pris aux entreprises de ce secteur, dénonçant leur mauvaise gestion, la médiocrité des contenus qu'elles proposent mais aussi les relations "malsaines" qu'elles entretiennent avec leurs partenaires extérieurs (animateurs, producteurs, etc). Il aurait notamment surpris son auditoire en affirmant que l'audiovisuel public était la "honte de la République".
Lors de son allocution, le président aurait également évoqué le travail des journalistes, estimant qu'ils ne feraient pas "le travail d’éthique nécessaire” pour lutter contre les "fake news". En parallèle, il aurait aussi déploré le mode de nomination des dirigeants de l’audiovisuel public, à savoir le président de Radio France, celui de France Télévisions et de France Médias Monde (RFI, France 24). Depuis 2013, c'est le CSA qui les nomme.
Enfin, il a expliqué que la situation de l'audiovisuel ne pouvait se résumer ni à une question de personnes, ni à une question d'économies.
Pour rappel, en septembre dernier, la ministre de la Culture, François Nyssen, a annoncé que le budget des groupes de l'audiovisuel public sera réduit de 36 millions d'euros l'an prochain par rapport à 2017. Le tout, pour contribuer à la maîtrise des dépenses publiques.
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