Pour Marine Le Pen, le Brexit n'a créé "aucune crise ouverte"
Marine Le Pen, présidente du FN, estime que le Brexit n'a créé "aucune crise ouverte" dans un entretien publié mercredi 6 dans l'hebdomadaire Valeurs Actuelles.
"Pas de pluie de sauterelles, pas de tsunami sur la Grande-Bretagne, pas de Bourse qui s’effondre… Restent quelques déclarations de +rageux+, une réorganisation de la vie politique britannique, soit, mais aucune crise ouverte au grand dam de ceux qui surfaient sur la peur", affirme Marine Le Pen, partisane d'un référendum en France sur la sortie de l'UE si elle accédait à la présidence. Elle indique d'ailleurs au cours de ce long entretien que si elle échouait à ce réferendum, elle "démissionnerait".
Elle en profite pour tacler Alain Juppé au passage. Celui-ci avait indiqué au lendemain du Brexit qu'un tel référendum serait offrir à Marine Le Pen "une victoire sur un plateau": "Voilà un homme qui est candidat à la présidentielle et qui assume qu'il ne faut pas laisser le peuple s'exprimer au motif que cela nuirait à ses intérêts politiciens!", s'exclame-t-elle. "En cela, je pense qu’Alain Juppé est le symbole de l’éloignement assumé de la classe politique du concept même de démocratie et donc de celui de souveraineté et de nation", ajoute-t-elle.
Interrogée sur les pronostics de ses adversaires qui la placent au second tour de l'élection présidentielle et gagneraient contre elle, elle répond: "C’est ce que je lis et que j’entends. Mais parmi ceux-là, combien auraient parié sur le Brexit? Combien auraient misé sur l’annulation de l’élection autrichienne? Combien ont prédit la désignation de Trump comme candidat républicain?".
"Je pense qu'aujourd’hui il est très imprudent de considérer qu’une hypothèse, quelle qu'elle soit, +n’est pas possible+. Toutes les hypothèses le sont. Y compris, d’ailleurs, la présence au second tour de François Hollande", a-t-elle dit.
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