Pour Nicolas Sarkozy, "quand on consulte des images de djihadistes, on est un djihadiste"
Pour tenter d'exister médiatiquement face à un exécutif ultra-présent sur les dossiers du terrorisme et un Front national qui ne cesse de monter dans les sondages, pour les prochaines élections nationales, Nicolas Sarkozy multiplie les déclarations. Le président des Républicains a estimé, lundi 30 novembre à Rouen (Seine-Maritime), que "rien n'a été fait" par le gouvernement en matière de sécurité depuis les attaques terroristes contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher en janvier dernier, demandant d'aller "plus loin", en créant notamment des "centres de déradicalisation".
"La République a reculé sous la pression de la bien-pensance qui nous empêchait de débattre de ce que nous voulions débattre", a-t-il dit au cours d'un discours militant. L'ancien chef de l'Etat faisait ainsi référence à son discours de Grenoble en 2010 sur l'identité nationale et les débats, très contestés, qui l'ont suivi.
Côté propositions, Nicolas Sarkozy souhaite créer le délit de "consultation de site djihadiste", s'appuyant sur une analogie avec les sites pédophiles: "Pardon de cette image, mais quand on consulte des images de pédophilie, on est un pédophile. Quand on consulte des images de djihadistes, on est un djihadiste, à moins de démontrer qu'on est un professeur qui fait des recherches".
Seconde cible du discours du patron LR: le Front national. "Chaque voix que vous donnerez au FN servira la gauche", a déclaré l'ancien président de la République, souhaitant dissuader tous ceux qui sont tentés par le vote frontiste une semaine à peine avant le premier tour des élections régionales. Un slogan par ailleurs déjà utilisé lors des départementales de mars dernier.
Pour tenter de retenir ses électeurs, sensibles aux arguments de l’extrême droite, Nicolas Sarkozy a chaussé ses bottes de sa campagne présidentielle de 2012, glorifiant "les valeurs chrétiennes de la France" et "l’identité nationale". "Je ne veux pas que la France devienne une société multiculturelle, car je ne veux pas du communautarisme", a-t-il déclaré.
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