Education : pourquoi Michel Lussault, président du Conseil supérieur des programmes, démissionne
Michel Lussault a annoncé ce mardi 26 qu'il démissionnait de son poste de président du Conseil supérieur des programmes sur fond de désaccord avec le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer.
"J'ai le sentiment que le ministre n'est pas prêt à confier au CSP des missions correspondant aux chantiers à venir comme ceux du lycée et du bac", a expliqué le désormais ancien président du Conseil supérieur des programmes dans les colonnes du journal Le Monde.
Il a aussi dénoncé les "fautes politiques" du ministre, qui est apparu en Une de Valeurs actuelles ou de Causeur, deux médias traditionnellement très à droite. "Je lui ai dit que le CSP permettait de sortir des débats partisans. Je n'ai pas réussi à le convaincre. Dans ces conditions, il devenait difficile pour moi d'envisager un maintien", a confié l'homme de 57 ans qui chapeautait le CSP de l'Education nationale depuis 2014.
Il a aussi déploré l'absence de contacts entre les deux institutions: "laisser le CSP sans nouvelle me semble discourtois". Le Conseil supérieur des programmes, anciennement Haut Conseil de l'éducation, propose des avis et des méthodes d'enseignement quant aux programmes scolaires des élèves français. A son arrivée dans l'institution, Michel Lussault avait participé à la réécriture du socle commun pour les programmes de primaire et collège.
Jean-Michel Blanquer et lui-même n'étaient pas d'accord sur l'approche chronologique de l'apprentissage de la littérature et sur les méthodes de lecture. En outre l'ancien président du CSP, loin de vouloir "transformer l'école en colonie de vacances", a dit craindre que les programmes voulus par le ministre soient trop exigeants.
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