Privilèges des anciens présidents réduits : la droite s'insurge (doucement)

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PP
Publié le 06 octobre 2016 - 12:26
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La cour intérieure du palais de l'Elysée.
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©Wikimedia Commons Rémi Mathis
Dominique Bussereau, soutient d'Alain Juppé, juge la mesure "indécente".
©Wikimedia Commons Rémi Mathis
Une partie de la droite s'insurge depuis la parution d'un décret rabotant, pourtant timidement, les privilèges accordés aux anciens présidents de la République. Les sarkozystes notamment estiment que les mesures actuelles "n'ont rien de choquant et ne sont pas du tout extravagantes".

La mesure est populaire, en ces temps de post-crise et de marasme économique. François Hollande a fait publier au Journal officiel, mercredi 5, un décret rabotant -un peu- les privilèges accordés aux anciens présidents de la République. Une mesure saluée par de nombreux politiques et associations, mais que d'autres, à droite, n'ont pas hésité à vilipender.

A l'image de Dominique Bussereau, ancien ministre de Nicolas Sarkozy et député de la quatrième circonscription de la Charente-Maritime. Ce transfuge de l'équipe de François Fillon devenu juppéiste affiché depuis le début de l'année, n'a pas hésité à tweeter pour exprimer "l'indécence", selon lui de la mesure pourtant plutôt consensuelle, voire frileuse, entrée en application mercredi. La raison? La santé annoncée précaire depuis une quinzaine de jours du président Chirac.

Un argumentaire qui n'a que peu été repris par les autres ténors de la droite, ou leurs gardes rapprochées, en publique. En petit comité, les sarkozystes ont toutefois aussi remis en cause le décret, rapporte Le Parisien. "C'est tout de même important que quelqu'un qui a consacré une grande partie de sa vie au service du pays puisse bénéficier d'un statut particulier. Les mesures qui existent actuellement n'ont rien de choquant et ne sont pas du tout extravagantes", a ainsi modérément critiqué l'entourage de l'ancien président qui aspire à le redevenir.

Concrètement, la mesure est donc tout juste un premiers pas vers l'abolition des "privilèges" accordés par la République à ceux qui ont conduit son destin par le passé. Le statu quo est ainsi validé pour les cinq années suivant la fin de leur mandat (sept collaborateurs et deux agents de service) puis décroit pour passer à trois collaborateurs et un agent de service. Les moyens concernant leur sécurité restant identiques. De quoi réduire un peu les 10 millions d'euros par an que coûte chaque ancien président (dont 6,8 millions pour la sécurité), hors retraite, mais pas tout de suite. Le délai de cinq ans court ainsi à partir de la date de publication du décret, et ne sera donc effectif pour les "déjà ex", Valéry Giscard d'Estaing, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, sauf réélection, qu'à partir de 2021, et 2022 pour François Hollande s'il ne devait pas être reconduit en 2017.

 

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