Quand Le Maire tacle les absences d'Hulot à l'Assemblée nationale
Comme le souligne avec ironie le Canard enchaîné qui révèle l'information ce mercredi 18, l'ambiance semble être "à la franche camaraderie" entre les membres du gouvernement. Bruno Le Maire aurait tancé son collègue Nicolas Hulot à l'Assemblée nationale en l'absence de ce dernier, au début du mois.
Le 4 avril dernier, le ministre de l'Economie est attendu dans l'Hémicycle pour répondre aux questions des députés sur le programme de privatisation du gouvernement. Bruno le Maire accuse toutefois un retard d'une dizaine de minutes qui font se demander au député LR Thibault Bazin s'il ne s'agit pas "d'un signe annonciateur de l'affaiblissement du Parlement auquel aboutira la réforme annoncée par le gouvernement?". Et d'ajouter avec une certaine ironie: "A moins qu'il ne s'agisse d'un grève momentanée, ce qui serait d'actualité".
Réponse très protocolaire de l'intéressé: "L'essentiel, c'est que je puisse vous assurer de l'importance que j'accorde à ces séances consacrées au contrôle de l'action du gouvernement". La suite l'est moins. En effet, Bruno Le Maire ajoute à l'adresse du député de l'opposition: "Vous pouvez vous référer au compte rendu: vous verrez quels ministres y viennent eux-mêmes et quels ministres y envoient leur secrétaire d'Etat".
Selon le palmipède, il s'agit là d'une attaque en règle contre le ministre de la Transition écologique qui aurait "une sérieuse tendance" à envoyer au charbon (et donc à sa place) Brune Poirson et Sébastien Lecronu répondre à sa place aux questions délicates et embarrassantes.
Lire aussi - NDDL: Hulot préside à Nantes une réunion cruciale entre autorités et zadistes
Reste que sur le dossier épineux de Notre-Dame-des-Landes, Nicolas Hulot préside ce mercredi 18 à Nantes une rencontre cruciale entre la préfète des Pays de la Loire et une délégation d'occupants de la ZAD.
En invitant les zadistes à reprendre le dialogue, interrompu le 9 avril par les opérations d'expulsions et la destruction de 29 "squats" en quatre jours, la préfète de région, Nicole Klein, a souhaité leur offrir "une porte de sortie" et tâcher d'éviter une évacuation de plus grande ampleur.
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