Rachida Dati : la Cour des comptes invalide près de 9.000 euros de vêtements de luxe
Voilà qui ne va pas améliorer la réputation de mauvaise payeuse de Rachida Dati. Après ses retards de cotisation à l’UMP, la maire du 7e arrondissement de Paris est aujourd’hui dans le viseur de la Cour des comptes pour ses dépenses alors qu’elle était garde des Sceaux (entre 2007 et 2009). Dans un arrêté de janvier 2015, les sages de la Rue Cambon ont invalidé près de 190.000 euros de factures, dont 8.985,87 euros concernant des vêtements de marque, parmi lesquels des foulards Hermes, révèle Le Point ce mercredi.
En plus de sommes astronomiques dépensées pour des représentations et réceptions (269.000 euros ont été consommés en dîners et soirées rien qu’au cours de l’année 2007, selon Le Point), Rachida Dati aurait donc pioché dans l’enveloppe du ministère de la Justice "destinée à financer des événements, fêtes et autres garden-parties" pour remplir sa garde-robe. Contactée par l'hebdomadaire, l'actuelle eurodéputée a nié en bloc. "Jamais je n'ai vécu sur le dos de l'État quand j'étais ministre. Il y a pu y avoir des cadeaux à des personnalités, rien d'autre", a-t-elle assuré.
Malgré tout, elle ne sera pas inquiétée. En effet, c’est l’ancien comptable du ministère de la Justice, qui avait à l’époque paraphé toutes ces factures, qui devra régler la note, informe encore Le Point.
Ce n’est pas la première fois que Rachida Dati est empetrée dans un scandale du genre. Il y a quelques mois, L’Opinion avait notamment révélé que l’eurodéputée, en retard sur ses cotisations à l’UMP, devait plus de 5.000 euros au parti. "Cinq mille euros, ce n’est pas grand-chose pour elle. On a tous des problèmes financiers, et Rachida Dati probablement moins que nous", avait alors raillé Claude Goasguen, député-maire UMP du 16e arrondissement.
Rachida Dati a réagi le jour même par voie de communiqué: "Le magazine Le Point récidive dans ses attaques mensongères contre moi. Je rappelle que j'ai déjà fait condamner Le Point au pénal. Ces nouvelles attaques sont donc hélas peu surprenantes. (...) Le ministère de la Justice ne m'a jamais financé de dépenses personnelles ou acheté un quelconque vêtement. (...) L'article du Point est donc faux et diffamatoire".
Son avocat dénonce "une polémique insidieuse". "Un tiers seulement de ces dépenses concerne des vêtements et accessoires qui étaient des cadeaux faits aux délégations judiciaires étrangères en visite en France (cravates, foulards…). C’est une pratique parfaitement habituelle". Il rappelle églement que la Cour des comptes ne vise pas Rachida Dati personnellement mais le comptable du ministère pour "des manquements purement formels".
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