Rachida Dati riposte et dénonce "une cabale politique"

Rachida Dati compte se défendre et le fait savoir. Dans un arrêté de janvier 2015, les magistrats de la Cour des comptes ont invalidé près de 190.000 euros de factures mêlant achats d’accessoires de luxe, frais de bouche et dépenses de communication, alors qu'elle occupait le poste de Garde des Sceaux entre 2008 et 2009, révélait Le Point ce mercredi 13.

"Toutes mes dépenses personnelles sont prises en charge par moi-même. Je suis là-dessus hyper rigoureuse" s'est défendue Rachida Dati sur BFMTV jeudi 14. "Jamais le ministère de la Justice n'a pris en charge une quelconque dépense personnelle" a insisté l'ancienne ministre de la Justice, dénonçant une "une cabale politique".

Une cabale qui pourrait venir de son propre camp comme elle l'a expliqué sut I>télé: "s'ils veulent me faire passer -comme certains d'ailleurs dans l'entourage de Sarkozy- de voleuse de poules, d'arabe, de beurette, certains me traitant de Zoubida... ça va, maintenant! Stop! Si on veut me ramener sur le fric, le bling-bling et autre, ça va! ça n'est pas le cas!".

En effet, la Cour des comptes ne remet pas en cause la nature des dépenses effectuées mais la justification de ces dépenses. A aucun moment l’arrêt de la Cour des comptes ne cite le nom de Rachida Dati. En effet, comme elle l'a rappellé à plusieurs reprises, le responsable légal de toutes ces irrégularités est le "comptable en chef " du ministère de la Justice.

Parmi la somme de factures incriminées par la Cour des comptes, 180.000 euros ont servi à des dépenses de communication dans le cadre de contrats passés avec la société GiacomettiPéron. Cette société est impliquée dans une enquête du pôle financier sur les dépenses de sondages et de communication sous le gouvernement Fillon. Pierre Giacometti, dirigeant de cette entreprise, est un conseiller proche de Nicolas Sarkozy.