Réforme des régions : un vote à l'Assemblée nationale qui divise
La nouvelle carte entérine la réduction du nombre de régions métropolitaines de 22 à 13 à compter de 2016. Une décision qui ravit certains députés et en fait monter d'autres au créneau.
Les régions qui ne bougent pas:
Dans ce nouveau découpage, 6 régions n'ont pas vu leurs limites changer. La Bretagne reste à 4 départements alors que plusieurs députés bretons réclamaient le rattachement de la Loire-Atlantique "enlevé à la Bretagne par le régime de Vichy". Un département qui va rester dans la région Pays de la Loire, également inchangé. Les régions Centre, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Ile-de-France et la Corse garderont leurs frontières respectives.
Les régions qui fusionnent de bonne grâce:
Au premier rang de celles-ci, on retrouve la Bourgogne et la Franche-Comté dont le rapprochement ne date pas d'hier. Les deux régions travaillent déjà main dans la main sur plusieurs projets dont celui d'un aéroport commun Dole-Dijon. Les deux Normandie acceptent elles aussi ce mariage un peu forcé avec enthousiasme (reste à régler la question de la capitale régionale). Les fusions entre le Rhône-Alpes et l'Auvergne, le Languedoc-Roussillon et le Midi-Pyrénées ainsi que la création d'une grande région sud-ouest (Aquitaine, Limousin et Poitou-Charentes) semblent également en bonne voie. Même si certains députés étaient plutôt partisans d'un grand Massif Central.
Les régions qui s'opposent à la réforme:
Tout n'est pas rose dans cette réforme et souvent les dents grincent. C'est notamment le cas pour le rapprochement des régions Nord-Pas-de-Calais et Picardie qui a provoqué une levée de boucliers dans le nord de la France, une fronde menée par Marine Aubry en personne, fermement opposée à ce projet.
L'autre point de discorde majeur porte sur l'est de la France et notamment l'Alsace qui devrait être fusionnée avec la Champagne-Ardenne et la Lorraine pour former une grande région est. Une dizaine d'élus UMP alsaciens ont fait bloc mercredi jusqu'au bout pour tenter de maintenir l'Alsace seule, quelques heures après avoir déployé une grande banderole "Ne tuez pas l'Alsace" dans la salle des Quatre-Colonnes.
Depuis Mulhouse, où il poursuivait sa campagne pour la présidence de l'UMP, Nicolas Sarkozy a promis, si l'UMP revient au pouvoir, de "défaire" la carte de la réforme territoriale et affirmé que "l'Alsace est la région la plus ouverte au cœur de l'Europe".
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