Réforme du bac : vers la fin des filières S, L et ES ?
C'est un véritable totem auquel veut s'attaquer le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer. Dans son projet de réforme visant à "redonner du sens" au baccalauréat, le ministre envisage en effet de remettre à plat l'orientation par spécialité à partir de la classe de première en supprimant donc les différentes filières du bac, au moins pour le général. Exit donc les fameux bacs S (scientifique), L (littéraire) et ES (économique et social).
Dans l'esprit du ministre, qui reste cependant évasif ("La disparition des filières L, S et ES est une option mais parmi bien d'autres. Tout est ouvert, on verra bien quel sera le fruit de la consultation" a-t-il annoncé), la filière générale pourrait être constituée d'un bloc homogène de trois années avec des possibilités d'individualisation qui permettrait à chacun de suivre une voie plus personnalisée, mais avec un diplôme final qui serait le même pour tout le monde. Et qui serait surtout restreint à un nombre limité de matières pour l'examen formel de fin de lycée, le tout complété par du contrôle continu.
Autre changement, qui s'annonce aussi délicat à mener: les enseignants joueront un rôle plus important dans l'orientation d'un élève, une disposition déjà prévue dans la loi mais qui reste pour l'instant peu utilisée dans les faits. Or, l'idée d'une réforme de cette ampleur, avec moins de disparités au lycée entre les parcours, pourrait amener le rôle des enseignants à évoluer vers moins de spécialisation académique et plus d'accompagnement de l'élève.
La réforme du baccalauréat ne devrait pas voir le jour avant au moins 2021, mais les premières classes de secondes impulsant une disparition à terme des filières du bac général pourraient voir le jour dès la rentrée 2018.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.