Régionales : droite, gauche, FN, un scrutin à enjeux multiples

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 06 décembre 2015 - 10:19
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Une carte électorale.
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©Stéphane Mahé/Reuters
Les régionales sont le dernier scrutin avant l'élection présidentielle de 2017.
©Stéphane Mahé/Reuters
Le premier tour des élections régionales se déroule ce dimanche. Plus de 44 millions d'électeurs sont appelés aux urnes pour ce scrutin, dont le second tour aura lieu dimanche prochain et qui sera le dernier avant l'élection présidentielle de 2017.

Les bureaux de vote ont ouvert leurs portes ce dimanche à 8h pour un premier tour des régionales sous tension après les attentats, avec un Front national en position de force face à une gauche désunie et une droite qui voit son avance s'effriter.

Trois semaines après les pires attaques sur le sol français depuis la guerre, le scrutin se déroule sous "état d'urgence", avec des mesures de sécurité renforcées autour des bureaux de vote, notamment dans la capitale. Décalage horaire oblige, la Réunion a été la première à ouvrir ses bureaux à 05H00 (08H00 locales).

Pour ce dernier rendez-vous électoral avant la présidentielle de 2017, quelque 44,6 millions d'électeurs sont appelés à élire 1.757 conseillers régionaux et 153 conseillers territoriaux (Corse, Guyane et Martinique) parmi 21.456 candidats répartis sur 171 listes.

Le Front national, qui avait échoué à s'imposer à la tête d'un département en mars, est pour la première fois en mesure de l'emporter dans une à trois régions. Il est en particulier donné en tête dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie, où sa présidente Marine Le Pen conduit la liste, et en Paca, où c'est sa nièce Marion Maréchal-le Pen qui porte les couleurs du mouvement.

La montée de l'extrême droite dans les sondages après les attentats meurtriers a contribué à dramatiser le scrutin et provoqué de nombreux appels à la mobilisation anti-FN. Le très net regain de popularité du président François Hollande et de son Premier ministre Manuel Valls au lendemain du 13 novembre n'a paradoxalement pas pesé sur le rapport de force droite-gauche-FN.

L'incertitude demeure sur l'ordre d'arrivée des trois grandes forces au niveau national: la droite et le FN, crédités de 27% à 30% d'intentions de vote, sont au coude à coude, devant le PS distancé à 22/23%.

En outre, l'abstention s'annonce forte, autour de 50%, comme c'est devenu la règle pour ce type d'élections intermédiaires. Pour mémoire, le taux d'abstention au premier tour des régionales de 2010 s'était élevé à 53,6%.

La question du retrait ou du maintien des listes arrivées en 3e position à l'issue du premier tour dans les régions où le FN peut l'emporter en triangulaires dominera les débats dimanche soir.

Dès 21h, le PS doit réunir un bureau national extraordinaire après avoir consulté ses partenaires et têtes de listes, puis faire connaître sa position. La droite entend pour sa part se maintenir quoi qu'il arrive.

Pour le Parti socialiste, il s'agira notamment d'évaluer le poids du "bloc de gauche" -l'addition des voix PS, PRG, EELV, Front de gauche- et sa capacité à l'emporter au second tour face à la droite et ses alliés centristes d'une part, le FN de l'autre.

Des décisions difficiles à prendre, le retrait d'une liste signifiant pour un parti de n'avoir aucun élu au conseil régional pendant près de six ans.

Seules les listes ayant obtenu 10% des suffrages exprimés dimanche pourront se maintenir au second tour. Avec 5% des voix, elles pourront fusionner avec celles en ayant obtenu 10%. Les candidatures de second tour devront être déposées avant mardi 18h en préfecture.

Le vote se déroule pour la première fois dans le cadre des 13 grandes régions métropolitaines nées de la réforme territoriale et dans quatre régions et territoires d'outre-mer (Guadeloupe, La Réunion, Guyane, Martinique).

Les bureaux de vote sont ouverts jusqu'à 18h, mais les électeurs peuvent voter jusqu'à 19h dans certaines communes, voire 20h dans les grandes villes.

François Hollande, qui a appelé mercredi les Français à participer, doit voter ce dimanche matin à Tulle, son fief de Corrèze. Manuel Valls, qui a lui aussi appelé à "voter massivement", votera à Evry (Essonne) en fin de matinée, Nicolas Sarkozy à Paris, et Marine Le Pen à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais).

 

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