Régionales : Jean-Yves Le Drian sera candidat en Bretagne

Selon RTL, Jean-Yves Le Drian devrait annoncer sa candidature en Bretagne pour les régionales vendredi 16. Une décision qui ne surprendra personne, mais Jean-Yves Le Drian devrait en cas de victoire choisir entre les deux postes. Un casse-tête pour l'exécutif.

Ce n'était pas un secret-défense mais l'information, déjà officieuse, devrait devenir officielle en fin de semaine. Selon RTL, le ministre de la Défenses Jean-Yves Le Drian devrait annoncer sa candidature en Bretagne pour les prochaines élections régionales vendredi 16.

C'était un secret de polichinelle alors que l'appel des socialistes bretons se faisaient très pressants pour que Jean-Yves Le Drian soit leur porte-drapeau pour cette élection à haut risque. L'entourage du ministre a déjà laissé filtrer avant même l'officialisation de sa décision que celui-ci resterait à son poste de le temps de la campagne.

Si cette candidature était attendue, l'interrogation demeure en ce qui concerne le choix que ferait Jean-Yves Le Drian en cas de victoire du PS. Un casse-tête pour l'exécutif puisque la Défense est plus que jamais mobilisée. En plus de la gestion des différentes interventions françaises en Afrique et au Moyen-Orient, notamment face à la menace terroriste, Jean-Yves Le Drian a enregistré plusieurs succès dans la vente d'armement à l'étranger, notamment pour l'avion de combat Rafale (24 ventes à l'Egypte, autant au Qatar et 36 à l'Inde).

"On ne peut pas sérieusement être ministre de la Défense dans les circonstances où nous sommes aujourd'hui et être candidat aux régionales. C'est soit se moquer des Bretons, soit ne pas assumer ses responsabilités au ministère de la Défense", a pour sa part jugé le président du groupe Les Républicaines à l'Assemblée Christian Jacob.

Il paraît donc doublement complexe pour le gouvernement de perdre un ministre jugé efficace, populaire dans les sondages, et donc d'autant plus difficile à remplacer. La ministre de la Fonction publique Marylise Lebranchu estime même que son collègue vaut une entorse à la règle sur le non-cumul des mandats, mesure symbolique du quinquennat de François Hollande. Car dépêcher un ténor peut être tentant alors que les régionales sont annoncées comme un nouveau revers électoral pour le Parti socialiste.

Reste la possibilité que même après une éventuelle victoire socialiste, Jean-Yves Le Drian laisse à un autre la présidence de la région, du moins jusqu'à la fin du quinquennat.