Régionales : Sarkozy demande de "faire bloc" avec Pécresse
Le président du parti Les Républicains, Nicolas Sarkozy, a appelé ce mardi 8, devant les députés LR, à "faire bloc autour de Valérie" Pécresse au second tour des régionales en Ile-de-France, car "c'est dur pour elle" face à Claude Bartolone (PS), selon des propos rapportés par des élus.
"La difficulté, c'est que, pour gagner, les messages qu'on doit donner, selon les régions, ne sont pas les mêmes. Dans le nord, il nous faut les voix de gauche, dans le sud, il nous faut les voix de droite", a-t-il déclaré devant le groupe LR à l'Assemblée nationale. Il a aussi jugé que "le FN rural, c'est un sujet majeur pour nous".
"Chaque candidat doit être laissé libre, les situations sont différentes: effondrement de la gauche dans le nord et dans le sud mais pas en Ile-de-France. C'est pour cela qu'il faut faire bloc autour de Valérie (Pécresse) car c'est dur pour elle", a-t-il reconnu, selon des propos rapportés par des participants.
Valérie Pécresse est arrivée en tête au premier tour des régionales en Ile-de-France avec 30,5% des voix, devant Claude Bartolone (25,2%), qu'elle affrontera au second tour en présence de Wallerand de Saint Just (18,4%).
Elle ne dispose toutefois que de peu de réserves de voix, contrairement à Claude Bartolone, qui a fusionné ses listes avec celles d'Emmanuelle Cosse (EELV, 8%) et de Pierre Laurent (FG, 6,6%).
"Dimanche, on peut avoir des surprises, y compris des bonnes", a ajouté Nicolas Sarkozy.
Au député Jacques Myard, qui dénonçait "la dérive centriste" du parti, le président de son parti a répondu qu'il y avait "une radicalisation très forte de la France. Ce n'est pas pour ça que nous devons nous radicaliser. Il faut en débattre". "Toutes les grandes démocraties ont fait le rassemblement de la droite et du centre. C'était une idée de Chirac. J'étais réservé, j'ai évolué, je ne romprai pas avec les centristes (...) Si on n'avait pas fait des listes communes avec les centristes, imaginez les résultats", a-t-il insisté, selon les mêmes sources.
"La nécessité, c'est le sang-froid. Par la faute de comportements individuels, on est accusé de faire monter le FN. L'échec de la gauche est balayé par trois ou quatre déclarations des nôtres", a-t-il déploré, faisant remarquer "qu'aucun député socialiste n'a dit du mal de François Hollande ou de Manuel Valls".
"Il faudra qu'il y ait une seule voix. Je ne laisserai plus personne faire entendre une contestation", a affirmé l'ex-chef de l'Etat, lançant aussi que "la question de la ligne, les gens s'en moquent, ils veulent savoir s'il y a une façon de sortir la France de la situation dans laquelle elle se trouve".
Lors d'une conférence de presse ultérieure, le chef de file des députés LR Christian Jacob s'est dit "plutôt confiant" pour la droite et le centre au second tour des régionales, glissant que, "comme disait Jacques Chirac, les voix, on va les chercher avec les dents et on va faire campagne jusqu'à la dernière heure".
Interrogé sur l'Ile-de-France, il a estimé que "cela se finira dans un mouchoir de poche", après "une campagne exceptionnelle" de Valérie Pécresse, "quand Claude Bartolone s'est planqué en essayant de surfer sur son image institutionnelle".
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