Résultats élections départementales : 65 départements pour la droite, 30 pour la gauche, zéro pour l'extrême droite

Auteur(s)
Pierre Plottu
Publié le 30 mars 2015 - 09:38
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Nicolas Sarkozy en campagne pour la présidence de l'UMP.
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©Philippe Wojazer/Reuters
"L'alternance est en marche, rien ne l'arrêtera", a clamé Nicolas Sarkozy à l'issue de la victoire de son camp au second tour des élections départementales.
©Philippe Wojazer/Reuters
Les troupes de Nicolas Sarkozy ont largement repeint l'Hexagone en bleu en remportant le second tour des élections départementales du dimanche 29 mars. La droite dirigera désormais au moins 65 départements sur 98, contre 30 pour la gauche (trois départements n'ont aucune majorité sortie des urnes). Le Front national échoue quant à lui à prendre un conseil départemental.

La "gifle" attendue à bien eu lieu. Perdant près d'une trentaine de départements, sur les 61 quelle dirigeait, la gauche a bien connu une sévère défaite électorale au second tour des élections départementales du dimanche 29 mars. Une déroute qui bénéficie largement à l'alliance de la droite et du centre qui, en partant rassemblées, ont réussi à inverser le rapport de force et sont désormais majoritaires dans 65 conseils généraux sur 98 (contre 30 à gauche et zéro au Front national). Dans le détail, dimanche soir, la droite remporte 2.146 cantons, la gauche 1.482 et l'extrême droite 58. Les résultats dans l'Aisne, le Vaucluse et le Gard ne permettant pas de dégager de majorité absolue, ces trois départements sont encore indécis.

La Corrèze de François Hollande, l'Essonne de Manuel Valls, le Doubs de Pierre Moscovici... jusqu'au Nord de Martine Aubry et la Saône-et-Loire dirigée un temps par l'ex-ministre Arnaud Montebourg, 28 départements basculent de gauche à droite. Un camouflet que Manuel Valls a reconnu tout en assurant que son gouvernement a enregistré le message de protestation des électeurs contre sa politique. En réponse "nous irons plus loin, plus vite", a-t-il annoncé en substance, évoquant déjà de nouvelles mesures contre le chômage. Et confirmant en filigrane qu'il restera bien Premier ministre malgré la défaite. Même son de cloche dans l'entourage du président de la République, qui estime que "la gauche résiste", rappelant qu'en 1992 elle ne dirigeait plus que 23 départements.

A droite, la vague bleue a été d'envergure. Totalisant désormais 65 départements, les troupes de Nicolas Sarkozy rassemblées sous la double bannière de la droite et du centre ont fait carton plein et conquis notamment des bastions historiquement socialistes à l'image des Côtes-d'Armor ancrées à gauche depuis 1976. Bis repetita, en somme, après la déjà très large victoire des élections municipales de mars 2014, mais cette fois sous l'autorité d'un Nicolas Sarkozy revenu aux manettes de l'UMP. "L'alternance est en marche, rien ne l'arrêtera", a-t-il clamé, très présidentiel, dès l'annonce des premiers résultats. Seule (légère) ombre au tableau: la perte de la Lozère, unique département à faire la bascule de la droite vers la gauche.

Le Front national, enfin, réalise une percée locale significative en décrochant 54 cantons (58 au total pour l'extrême droite) contre deux seulement avant dimanche soir. Le parti de Marine Le Pen ne conquiert toutefois aucun département alors qu'il pouvait espérer dans l'Aisne et le Vaucluse notamment. Le FN rassemble pourtant un nombre historique de suffrages pour ce type d'élections. "Ce niveau électoral est le socle des grandes victoires de demain (...). L'objectif approche: arriver au pouvoir", s'est ainsi réjoui Marine Le Pen, déjà tournée vers les élections régionales de la fin de l'année et, plus loin, la présidentielle 2017.

En route désormais pour le troisième tour dans les départements où aucun camp ne dégage de majorité à lui seul. L'Aisne notamment sera observée à la loupe: le FN y est en position de faiseur de roi avec ses 8 sièges, tandis que droite et gauche font jeu égal. Quelles alliances verront le jour pour élire le président du conseil départemental? Réponse le 2 avril prochain.

 

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