Revoir la prescription des crimes sexuels sur mineurs : Méadel dit y "réfléchir"

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 19 octobre 2016 - 14:44
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Juliette Méadel, la secrétaire d'Etat chargée de l'aide aux victimes.
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"Il faut réfléchir" à la question des délais de prescription des crimes sexuels sur mineurs, a estimé mercredi la secrétaire d’État chargée de l'Aide aux victimes Juliette Méadel.
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Juliette Méadel, la secrétaire d’État chargée de l'Aide aux victimes, a estimé "qu'il faut réfléchir" à la question des délais de prescription des crimes sexuels sur mineurs.

"Il faut réfléchir" à la question des délais de prescription des crimes sexuels sur mineurs, a estimé mercredi la secrétaire d’État chargée de l'Aide aux victimes Juliette Méadel, alors que le débat a été relancé par l'animatrice Flavie Flament. Flavie Flament révèle dans un livre avoir été violée il y a près de 30 ans, par un photographe connu, trop tard pour mener une action en justice.

Interrogée sur France Info la question de revoir la prescription, Juliette Méadel a répondu: "je pense qu'il faut y réfléchir très sérieusement". "Être victime d'un viol, dans ces conditions, ne pas pouvoir ensuite porter plainte (...) fait et pose question", a ajouté Mme Méadel, expliquant être saisie de cas par des enfants ou des associations qui les défendent et avoir été "très frappée par cette incapacité qu'ils ont, à cause de la prescription, à porter plainte".

Actuellement, la prescription pour les viols est de 20 ans après la majorité de la victime, de 10 ans pour les agressions sexuelles.

Revoir les délais de prescription, "il faut y réfléchir, il faut y travailler", a déclaré la secrétaire d’État. "On y travaille très sérieusement avec le ministère de la Justice" mais "ce n'est pas un sujet facile, ce n'est pas un sujet qui se résout d'un coup de baguette magique", a-t-elle ajouté.

Mme Méadel a rappelé que "l'imprescriptibilité des crimes est réservée aujourd'hui aux crimes contre l'humanité donc il faut aussi respecter une forme de classement, de gradation". Selon elle, "le droit ne se résout pas seulement en un procès, le droit des victimes c'est aussi les écouter et que leur parole soit publiquement entendue".

 

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