Rousset (PS) demande à Hollande de "la fermer", il s'adressait en fait à... "des responsables politiques"
Alain Rousset a-t-il confondu le président de la République et le ministre des Financers ou cherche-t-il à rétropédaler après des propos polémiques? Le président PS du Conseil général de Nouvelle-Aquitaine a déclaré samedi 29 lors d'un rassemblement de son parti à Limoges: "comment sortir de ce sentiment général de défiance ? Rien ne semble apporter une réponse, ni bien sur les incantations sur le chômage dont la courbe se retourne, ou la croissance qui revient. Celui qui s'exprime régulièrement là-dessus depuis 5 ans devrait la fermer. Il ne nous a pas aidés. Il a un boulot à faire, mais à un moment donné les Français ressentent autre chose".
Face au tollé provoqué par une telle déclaration qui vise, semble-t-il, François Hollande, Alain Rousset a d'abord nié que ces propos soient adressés au Chef de l'Etat et a expliqué que ces derniers visaient en fait Michel Sapin dans un entretien au journal Sud-Ouest. "Je pensais vraiment à Michel Sapin qui, comme ministre du Travail, parlait toujours de l'inversion de la courbe du chômage puis, comme ministre de l'Economie, nous annonce chaque jour le retour de la croissance alors que rien ne se passe et que les Français ne voient rien venir. Cela dit, je n'aurais pas dû prononcer de tels mots. Je me suis laissé emporter par le meeting" a-t-il déclaré.
Toutefois, l'adresse au ministre de l'Economie et des Finances ne semble pas non plus du goût des responsables socialistes. Contrit, le président de la région NBouvelle-Aquitaine a dévoilé le 1er novembre au soir un communiqué dans lequel il change (encore) de version. Il y annonce qu'il visait finalement des "responsables politiques", sans les nommer. Et d'ajouter: "si un terme a pu sembler s'adresser au président de la République. Il n'en est rien".
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.