Sécurité routière : Bernard Cazeneuve anticipe de mauvais chiffres en août
Bernard Cazeneuve annonce la couleur. Les chiffres de la mortalité routière du mois d'août dernier n'ont pas encore été dévoilés, mais le ministre de l'Intérieur prévoit déjà un mauvais bilan. En cause: "la météorologie très clémente".
Le mois d'août 2014 avait en effet été particulièrement pluvieux, ce qui aurait poussé les Français à lever le pied et les conducteurs de deux-roues à moins sortir. En août dernier,"beaucoup plus de Français ont pris la route et une minorité de Français se sont comportés en dehors de toute norme, occasionnant des accidents particulièrement mortels", selon le ministre, interrogé ce mardi sur France-2.
La hausse par rapport à l'année dernière n'est cependant pas surprenante. En effet, il n'y avait eu en août 2014 "que" 299 tués à 30 jours sur les routes de France. Ce qui en fait le mois d'août le moins meurtrier depuis la création de ces statistiques en 1948. L'ampleur de cette hausse annoncée, elle, reste cependant à être dévoilée.
Pour Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière interrogée par Europe-1, cette hausse était "prévisible". Elle rappelle d'ailleurs que Bernard Cazeneuve s'était "attribué les mérites" de la baisse d'août 2014 due à la météo.
Cette hausse de la mortalité routière serait un nouveau signal négatif alors que les mauvais chiffres se succèdent depuis fin 2013, meilleur année de l'histoire des statistiques. Le mois de juillet dernier avait été particulièrement meurtrier avec 360 morts, une hausse de 19,2% par rapport à juillet 2014.
Depuis le début de l'année, une série de mesures –dont certaines mises en place le premier juillet dernier– ont pourtant été lancées à l'initiative de Bernard Cazeneuve. Parmi elles, l'interdiction des kits mains-libres, la limitation du taux d'alcoolémie à 0,2 g/l de sang pour les jeunes ou encore l'expérimentation de la vitesse maximum à 80 km/h au lieu de 90 km/h sur certains tronçons. D'autres sont à venir, mais elles restent "insuffisantes" pour Chantal Perrichon.
Suite aux mauvais chiffres de juillet dernier, le ministre de l'Intérieur en avait appelé à la responsabilité des conducteurs: "toutes les mesures que nous prendrons seront vaines s’il n’y a pas (...) une prise de conscience collective, s’il n’y a pas une volonté de changer les comportements. (…) à chaque fois qu’un automobiliste prend le volant, il doit avoir à l’esprit la responsabilité civique qui lui incombe", avait-il déclaré.
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