Sondage : sur une bonne dynamique, Marine Le Pen réduit l'écart au second tour
Les chiffres sont de bons augures pour Marine Le Pen. Largement favorite pour arriver en tête au soir du premier tour, avec 27% des voix a deux mois de l'élection présidentielle, la présidente du Front national réduit l'écart face à ses principaux concurrents au second tour. Une information recueillie par le sondage quotidien PrésiTrack d'OpinionWay pour ORPI, Les Echos et Radio classique.
Qu'elle se retrouve face à Emmanuel Macron ou François Fillon au second tour, Marine Le Pen réduit l'écart des intentions de vote mais serait quand même tenue perdante. Dans le premier cas elle s'inclinerait avec 42% des voix contre 58% pour le candidat d'En Marche. Dans le second cas, l'écart serait bien plus infime, puisqu'elle récolterait 44% des voies contre 56% pour le candidat Les Républicains.
Le jour du lancement du PrésiTrack, le 6 février, Marine Le Pen n'était crédité que de 35 % des voix en cas de second tour face à Emmanuel Macron et 39 % en cas de duel avec François Fillon. Elle a donc progressé respectivement de 7 points et de 5 points. Une dynamique qui s'explique selon Frédéric Micheau, directeur du département Opinion et Politique d'OpinionWay pour deux raisons, une bonne campagne de la présidente du FN et un contexte défavorables pour ses adversaires. "A la question +Sans penser au candidat qui a votre préférence, lequel a selon vous marqué le plus de points au cours de la semaine passée ?+, 27 % des personnes interrogées citent Marine Le Pen, loin devant Emmanuel Macron et Benoît Hamon, tous deux à 20 %", explique Frédéric Micheau.
Il évoque "les heurts dans les banlieues, les tensions sociales sont des faits d'actualité qui favorisent de nature le FN. En plus de cela, ses principaux adversaires traversent une période difficile". Mercredi 15, Emmanuel Macron s'est englué tout seul avec ses propos sur la colonisation et les opposants au mariage gay. Quant à François Fillon, le scandale du PenelopeGate l'a considérablement affaibli et il peine à reprendre une dynamique même s'il peut compter sur "une base solide d'électeurs autour de 20%" précise Frédéric Micheau.
Le sondeur précise que les chiffres ne sont pas définitifs et que les tendances peuvent largement s'inverser d'ici le 23 avril. Un scénario semblable à celui de l'élection présidentielle de 2002 est envisageable: "la Ve République fonctionne comme cela: au premier tour on choisit et au second, on élimine", note-t-il.
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