Stock-options : la gratifiante opération boursière de la ministre du Travail Muriel Pénicaud évaluée à 1,13 million d'euros
Une affaire qui met à mal Muriel Pénicaud. Alors qu'elle est sous le coup d'une enquête pour favoritisme dans l'affaire de la French Tech Night, ce jeudi 27, L'Humanité fait une révélation qui ne devrait pas satisfaire l'actuelle ministre du Travail. Selon le quotidien, Muriel Pénicaud aurait réalisé une plus-value boursière de 1,13 million d'euros lorsqu'elle occupait le poste de DRH chez Danone, en 2013.
Le 30 avril 2013 a été extrêmement gratifiant pour l'ancienne DRH de Danone. En effet, selon les documents de l'Autorité des marchés financiers, Muriel Pénicaud aurait réalisé deux opérations boursières ce jour-là. La première était un exercice de stock-options, c'est-à-dire faire valoir ses droits sur ses actions, dont le prix a été fixé en 2009, sur 55.120 actions au prix unitaire de 34,85 euros pour un total de 1.920.932 euros. Et sa seconde opération à été de revendre dans la foulée 52.220 actions au prix unitaire de 58,40 euros pour un montant de 3.049.966,54 euros, ce qui lui a permis de réaliser un bénéfice d'environ 1,129 millions d'euros, sans compter les quelques 2.900 stock-options restant dans son portefeuille.
Si la ministre du Travail a pu bénéficier d'une marge de près de 60% sur ses stock-options, c'est dû au fait que les prix de ses actions ont été fixés en 2009, soit lorsque le cours de l'action Danone était extrêmement bas. Mais aussi car elle a bénéficié de l'annonce de 900 suppressions de postes qui avait provoqué une remontée du cours de l'action Danone.
Ces révélations interviennent en même temps que l'examen du projet de loi d'habilitation de la réforme du code du travail par ordonnances au Sénat. "Je me faisais une joie de poser des questions à Madame la ministre concernant les excellentes opérations financières qu'elle est en mesure de faire, connaissant fort bien le système capitalistique", s'est interrogée la sénatrice écologiste Corinne Bouchoux ce jeudi durant la séance, suivi par le sénateur socialiste Martial Bourquin, "c'est difficile de demander aux salariés d'en faire toujours plus quand on a des situations comme celles-là", rapporte Public Sénat. Cette révélation tombe au mauvais moment pour la ministre qui doit convaincre que la future réforme, sera favorable aux salariés.
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