Strasbourg : Macron en meeting pour livrer son diagnostic du pays

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 04 octobre 2016 - 16:38
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Emmanuel Macron.
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©Charles Platiau/Reuters
Emmanuel Macron tient ce mardi 3 au soir à Strasbourg un meeting intitulé "La France qui subit".
©Charles Platiau/Reuters
Première réunion publique ce mardi soir à Strasbourg pour Emmanuel Macron. Le leader du mouvement "En Marche!" va présenter son "diagnostic" de la situation de la France.

Emmanuel Macron tient ce mardi 3 au soir à Strasbourg un meeting intitulé "La France qui subit", première réunion d'une série de trois destinée à présenter son "diagnostic" de la situation de la France, avant une éventuelle candidature à la présidentielle de 2017.

Le meeting se tiendra à 19H00 au Palais de la musique et des congrès de Strasbourg, devant environ 700 partisans du fondateur d'En marche! Deux autres sont prévus le 11 octobre au Mans et le 18 à Montpellier.

Ce soir, vous verrez "une dizaine d'adhérents qui (...) vont expliquer ce qu'ils ont vu et compris du pays. Dans la foulée, je conclurai sur +la vie engagée+, c'est-à-dire sur les conditions du renouveau démocratique et d'un nouveau partage démocratique que nous voulons porter", a dit à la presse M. Macron, en arrivant à Strasbourg en fin de matinée.

Il s'agira pour l'ancien ministre, qui a quitté le gouvernement le 30 août, de présenter "les mots des Français", tels qu'ils ressortent de l'analyse de quelque 25.000 questionnaires patiemment recueillis par les adhérents de son mouvement, et de rendre compte du travail de deux cents experts, "pas forcément alignés politiquement", explique son entourage.

Pourquoi avoir choisi l'expression la "France qui subit" ? "Parce que le diagnostic est sans concession (...) les gens ont envie d'avancer; mais ils sont mis dans une situation quasi systématique de passivité et d'impuissance" face à des "contraintes professionnelles, géographiques, sociales", répond cette source.

Dans une longue interview à l'hebdomadaire Marianne cette semaine, M. Macron a donné un avant-goût de son discours de mardi en dressant les cinq "grands défis" auxquels la France est confrontée: la "transformation de notre modèle productif qui nous fait passer d'une économie de rattrapage en crise à une économie de la connaissance et de l'innovation intégrant les transitions numériques et environnementales; la question des inégalités (...); notre rapport à la mondialisation; la construction d'une souveraineté européenne; la définition d'une société ouverte dans un monde incertain et donc l'articulation entre liberté individuelle et sécurité".

"Le défi qui nous est posé aujourd'hui, c'est de dire: comment réussir la transition dans un capitalisme mondial qui est dépassé par ses propres excès", affirme-t-il encore.

Des constats qui ne font pas un programme : le temps des propositions viendra par la suite, à partir de la fin octobre, articulé autour de dix grandes idées forces.

Interrogé par la presse sur ce calendrier, M. Macron a réexpliqué et justifié sa "méthode". Le "plan de transformation doit se faire en ayant d'abord écouté, en remontant aux causes profondes, et en sachant s'engager sur quelques éléments clairs et choisis". "Cette France qui subit, c'est ce que l'on va décrire ce soir, elle implique non pas 100 ou 200 propositions, non pas 1.000 pages de rapport, mais quelques objectifs clairs", a-t-il souligné.

Pour ses détracteurs, il y a de sa part une stratégie délibérée d'en dire le moins possible, pour ne pas devenir une cible. "A l'heure actuelle Macron ne met pas la moindre idée dans l'espace public. A partir du moment où une idée est mise dans le débat elle est débattue... Macron considère qu'il se suffit à lui-même(...) Il va retarder le plus longtemps possible la présentation du projet. Il capitalise sur +ce que je suis+", estime un proche du Premier ministre.

Une stratégie pour l'instant payante dans les enquêtes d'opinion. Dans un sondage Viavoice-Libération publié lundi, l'ancien ministre surclasse à nouveau François Hollande dans le coeur des Français. 36% des sondés voient en lui "un bon président de la République" pour 2017 (+4 points en un mois), contre 16% pour le président (+4).

Pour le sondeur Jean-Daniel Lévy cependant, M. Macron doit "vite présenter son programme". "Il doit clarifier son projet pour bien être identifié sur l'échiquier politique", dit-il.

 

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