"Tel Aviv sur Seine" : les manifestants s'emparent de l'évènement
Ce sont davantage les manifestants que les vacanciers qui ont pris possession ce jeudi de "Tel Aviv sur Seine", l'opération culturelle organisée par la mairie de Paris à l'occasion de Paris Plages. Mais les débordements redoutés n'ont pas eu lieu.
La polémique soulevée ces derniers jours a conduit plusieurs centaines de manifestants à se rendre sur les quais de Seine, à proximité de l'évènement. Alors que certains arboraient sur le sable, au coeur de l'opération culturelle, le drapeau israélien, celui de la Palestine flottait également aux alentours, porté par de nombreux manifestants.
La mise en place ce jeudi de "Tel Aviv sur Seine" avait notamment été dénoncée par les élus franciliens du Parti de gauche. Selon eux, une opération mettant en avant la ville israélienne était plus que mal venue en raison des récentes opérations de l'Etat hébreux contre Gaza.
Des drapeaux, des banderoles, des slogans au bord de la Seine, mais pas de violence entre manifestants ou vacanciers, tenus à l'écart les uns des autres par les forces de l'ordre. Il faut dire que face à l'ampleur de la polémique, la préfecture de police avait vu large pour éviter tout débordement. Plusieurs centaines de policiers étaient présents, procédant à des fouilles corporelles et à l'inspection des sacs de ceux qui voulaient participer à la fête, selon nos confrères de Libération.
Des militants pro-palestiniens ont notamment fait irruption dans l'après-midi, arborant des banderoles "Apartheid sur Seine". Après un sit-in, ils ont été évacués par la police. Une opération "Gaza plage" avait également été organisée non loin de l'évènement.
Au milieu de tout cela, certains ont tout de même pu profiter de "Tel-Aviv sur Seine", de ses transats, ses jeux, de la musique et des spécialités culinaires israéliennes.
Malgré la polémique, la mairie de Paris, soutenue par les élus Les Républicains, avait décidé de maintenir l'évènement. Mardi 11, la maire de Paris Anne Hidalgo publiait dans Le Monde une tribune pour défendre ce projet. Elle y rappellait que Tel-Aviv est une ville balnéaire "ouverte à toutes les minorités" et "détestée à ce titre en Israël par les intolérants".
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