Thierry Lepaon : fragilisé, le patron de la CGT bientôt fixé sur son sort
Parade, riposte, contre-attaque: la CGT est en pleine guerre intestine. La faute aux scandales qui fragilisent le secrétaire général cégétiste Thierry Lepaon et, au-delà, écornent l'image de son syndicat.
A tel point que même ses prédécesseurs ne défendent pas Thierry Lepaon. Lundi 5, Louis Viannet, emblématique secrétaire général cégétiste de 1992 à 1999 encore très écouté en interne, a même pris la plume pour une tribune, publiée dans Le Monde, réclamant sa démission. Quant à Georges Séguy et Bernard Thibaut, son prédécesseur à qui Thierry Lepaon doit sa place, s'ils n'en sont pas arrivés à de telles extrémités, ils se gardent bien de défendre publiquement leur successeur.
Jusqu'aux militants, de plus en plus de voix réclament la démission de Thierry Lepaon. A l'image des fédérations des Services publics et de la Santé, les deux plus importantes du syndicat, qui n'hésitent pas à demander le départ de leur secrétaire général.
Fragilisé et attaqué de toutes parts, Thierry Lepaon va devoir affronter ce mardi 6 et mercredi 7 la Commission exécutive (CE) de la CGT. Si ces 56 membres n'ont pas le pouvoir statutaire de le révoquer, ils peuvent néanmoins faire pression sur leur patron, d'autant qu'il apparaît de plus en plus esseulé. Un excellent baromètre également des rapports de force, car la CE fixe l'ordre du jour pour le Comité confédéral national (CCN, le parlement du syndicat), fixé au 13 janvier prochain. Une instance qui peut, elle, "virer" le secrétaire général.
A ce stade, Thierry Lepaon ne devrait son salut qu'à la difficulté de ses adversaires de s'accorder sur le nom de son remplaçant. Sauf que, selon Le Figaro, ils pourraient bien s'être mis d'accord pour mettre en place une direction collégiale resserrée de 4 à 5 membres autour d'un nouveau numéro un.
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