Thierry Mandon : "on vote des lois n'importe comment en France"
Thomas Piketty qui refuse la Légion d'honneur et tacle la politique économique du gouvernement
"Son refus de la Légion d'honneur est une décision politique. C'est dommage. (…)Thomas Piketty défend une thèse économique que nous avons essayée d'expertiser. Cette réforme est tellement compliquée que si on la faisait, il y aurait une protestation généralisée. (…) Si vous fusionnez tous les impôts en un import unique, vous prenez de l'argent à des couches très large de la société et donc vous pénalisez des Français".
La baisse des impôts en 2015
"Les premières tranches de l'impôt sur le revenu sortent cet impôt. Les plus privilégiés vont avoir une fiscalité beaucoup plus importante. Les impôts des moins favorisés vont baisser de six milliards d'euros".
La réforme de l'Etat
"Il y a un inventaire précis des compétences de l'Etat à faire. Le but est de rendre les services publics plus justes. (…) A moyen terme il y aura des économies sur le personnel. Je pense qu'on peut avec le même niveau d'effectifs faire beaucoup, beaucoup mieux".
L'abandon de l'écotaxe qui coûte près d'un milliard d'euros au contribuable
"C'est une loi qui a été votée il y a quelques années (par une majorité de droite NDLR). On vote des lois n'importe comment en France. On vote, on la met en place, et ça proteste. (…) L'économie de proximité était très pénalisée par l'écotaxe. Il faut réfléchir plus avant de voter des textes pour qu'ils s'appliquent mieux".
1.240 agences gouvernementales en France
"On est en train de faire le ménage. On prend les problèmes, on les analyse, on regarde dans les 1.200 agences ce qui est utile ou pas. Au premier trimestre, il y aura un nombre assez significatif d'agences qui seront supprimées".
Les "sacrifices" demandés par Manuel Valls pour relancer l'économie.
"Il a raison sur les efforts. Le redressement de l'économie nationale va prendre des années. Donc des efforts, oui, mais répartis justement pour que ça ne pèse pas sur les couches populaires et moyennes".
La croissance et la loi Macron
"La France ne sera pas loin des 1,3% de croissance (nécessaire à la baisse du chômage). Il y a quelques semaines on nous disait 0,7%, maintenant c'est 1%. Il y a des réformes structurelles engagées comme la loi Macron. (…) Monsieur Macron a identifié des points de blocage dans le système. Ça ne va pas créer des centaines de milliers d'emplois d'un coup, c'est 5.000 emplois ici, 5.000 emplois là".
La complexité du compte pénibilité
"Le compte pénibilité doit être simplifié, il le sera. Une PME du bâtiment ne va pas mettre un contrôleur derrière chaque ouvrier pour savoir combien de temps il a porté une charge lourde. A l'étranger ils forfaitisent, c'est peut-être une piste".
Une dose de proportionnelle à l'Assemblée nationale en 2017
"Le président de la République s'est engagé sur une dose de proportionnelle, je ne peux pas vous dire ce qu'est +une dose+. Un peu plus de diversité à l'Assemblée nationale ne ferait pas de mal. Mais le grand chantier de 2015 c'est le travail et l'emploi".
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