Tribune des maires : Les Républicains grignotés par LREM ?

Auteur(s)
La rédaction de France-Soir
Publié le 09 juin 2019 - 12:36
Image
Le parti Les Républicains (LR) est l'héritier direct de l'UMP, créée en 2002 par les chiraquiens avant de porter Nicolas Sarkozy à l'Elysée, puis de se déchirer sous les présidences de Jean-François C
Crédits
© bertrand GUAY / AFP/Archives
La tribune des maires illustre la croisée des chemins à laquelle sont confrontés Les Républicains.
© bertrand GUAY / AFP/Archives

Résultats historiquement bas aux européennes, démission de son président Laurent Wauquiez sur fond de critiques de sa ligne politique et départ de Valérie Pécresse, pourtant pressentie pour le remplacer: Les Républicains ont connu des semaines plus que difficiles, et un nouveau coup dur est porté par 72 maires et élus de la droite et du centre qui annoncent ce dimanche dans une tribune publiée par le JDD leur soutien à Emmanuel Macron. 

"Nous sommes de ceux qui souhaitent la réussite impérative de la France, c'est pourquoi nous voulons la réussite du président de la République et du gouvernement car rien ne se construira sur leur échec", expliquent-ils, précisant ne pas vouloir se "laisser réduire à une étiquette, à une consigne de vote, à un appareil partisan".

Voir: Valérie Pécresse quitte LR, qui s'enfonce dans la crise

Ce dimanche, Les Républicains minimisaient l'impact d'une "opération de communication". "Ce sont des départs de 2017", jugeaient ainsi Laurence Sailliet, porte-parole du parti. Pour elle, la majorité de ces élus avaient déjà plus ou moins affirmé leur soutien à la majorité présidentielle. Elle a rappelé qu'ils ne représentaient qu'une petite minorité sur les 36.000 communes françaises. Elle a également dénoncé les manoeuvres d'élus qui, après avoir constaté les bons scores de LREM dans leur ville aux européennes, souhaitent éviter la présence d'un candidat du parti d'Emmanuel Macron aux municipales de 2020.

Quelle qu'en soit sa valeur pour le parti, la démarche illustre la problématique à laquelle fait face LR. Depuis 2017, Emmanuel Macron et son parti ont confisqué les idées de la droite libérale (au grand dam de l'aile gauche de LREM), ainsi que certaines relatives à la sécurité et l'immigration. Cela n'a laissé qu'une ligne dure, voire identitaire, à Laurent Wauquiez pour exister, avec le résultat que l'ont connaît.

La droite conservatrice se retrouve donc confrontée à un choix: revenir à son ancienne ligne et donc accepter de voter avec LREM sur bien des sujets, au risque de ne pas réussir à se différencier dans l'optique de 2025; ou continuer à s'affirmer comme opposant, mais avec là très peu d'espace entre le libéralisme de LREM et le RN sur l'identité et l'immigration. 

Les Républicains sont réduits à illustrer un défaut d'une Ve République construite pour dégager une majorité: l'opposition constructive, censée être favorable aux Français, est souvent défavorable au parti qui s'y livre. 

Lire aussi: Marion Maréchal, la première Le Pen au pouvoir?

 

 

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.