Une centaine de migrants voulant rentrer en France bloqués à la frontière italienne

Un groupe d'une centaine de ressortissants de plusieurs pays d'Afrique est bloqué à la frontière entre Menton (France) et Vintimille (Italie). Les gendarmes français les empêchent de rentrer, et eux refusent de partir.

Depuis vendredi, un groupe d’une centaine de migrants est bloqué à la frontière entre la France et l’Italie, entre Vintimille (côté italien) et Menton (France). Selon les éléments donnés par la Croix-Rouge italienne, une centaine de migrants se sont présentés pour rentrer sur le territoire français. Pour la majorité d’entre eux, ils sont originaires d’Erythrée, du Soudan et de Côte d’Ivoire. Ayant probablement traversé la Méditerranée sur une embarcation de fortune, ils sont ensuite remontés à travers le pays, qui n’est le plus souvent pour eux qu’un lieu de transit, pour se retrouver sur la frontière "côtière" entre l’Italie et la France.

Ayant débarqué à la gare de Menton, ils ont été interceptés par les gendarmes français qui les ont reconduit, à pied, jusqu’à la frontière italienne toute proche.  La préfecture des Alpes-Maritime a confirmé que le rôle des gendarmes français était maintenant de les empêcher de pénétrer sur le territoire national.

Les migrants, depuis, ont décidé de manifester leur mécontentement en restant délibérément assis à proximité de la frontière, refusant de bouger. Certains affichent des pancartes "We need to pass" ("Nous avons besoin de passer"), "We need freedom" ("Nous avons besoin de liberté").

Alors que plus de 100.000 migrants ont débarqué sur les côtes européennes depuis le début de l’année, cette remontée de migrants et leur arrivée à la frontière n’est que la suite logique de leur parcours, et un phénomène qui prend de l’ampleur. Durant les sept derniers jours, un nombre record de 1.439 migrants illégaux ont été interpellés par les forces de l'ordre françaises dans les Alpes-Maritimes, a précisé vendredi le préfet Adolphe Colrat. Parmi eux, 1.097 ont été réadmis en Italie.