Une députée LREM revend sa "décapotable" par peur des "réflexions"
Attentive à son image publique, elle ne souhaite surtout pas la fragiliser. Dans une interview accordée à Sud Ouest, la députée LREM de Haute Garonne Véronique Hammerer a récemment déclaré avoir fait plusieurs sacrifices afin de préserver sa popularité. "J’ai acheté il y a quelque temps une Coccinelle, un vrai bijou. Mais je vais la revendre. On en a discuté avec des amis et des militants: une députée en décapotable, ce n’est pas possible", a-t-elle déclaré avant de se livrer à d'autres confessions.
"Avec mon mari on aime les belles bagnoles. Il voulait justement remplacer son Santa Fe de 12 ans d’âge par une Porsche Cayenne, je lui ai dit de ne pas le faire, sinon j’entends déjà les réflexions, il y a aura toujours des gens malveillants. C’est terrible en même temps!", a-t-elle ajouté, visiblement attristée de ne plus pouvoir s'acheter des voitures de luxe.
Au cours de cet entretien, la députée a également réagi aux petits oublis sur sa déclaration d’intérêts qui lui ont été mentionnés. Notamment son activité de directrice adjointe de Centre intercommunal d'action sociale (CIAS). "Ai-je raté la case? Ou bien la machine ne l’aurait pas prise en compte?", s'est-elle interrogée avant de promettre qu'elle allait corriger ces petites erreurs: "Allez, je vais la refaire".
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Ces déclarations interviennent quelques jours après celles d'une autre députée LREM, nouvellement entrée au Palais Bourdon. Elle avait notamment déclaré à L'Opinion que son train de vie avait fortement baissé depuis son élection. "Je vais moins souvent au restaurant, je mange pas mal de pâtes, j’ai ressorti des vêtements de la cave et je vais devoir déménager", avait-elle ainsi expliqué.
Un état d'esprit qui ne semble pas plaire au nouveau porte-parole de La République en marche, Gabriel Attal. "Je pense que quand on est député, on n'a pas le droit de se plaindre. On sait, quand on s'engage dans une élection, à quelle sauce on va être mangé. Donc on assume et on agit parce que c'est pour ça qu'on est là", avait-il déclaré jeudi 21 sur France 2.
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