Valérie Pécresse : "Je suis pour un système de droit du sol volontaire"

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RT
Publié le 16 juin 2015 - 11:00
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Valérie Pécresse.
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©Gonzalo Fuentes/Reuters
Valérie Pécresse veut une "déclaration d'amour de ceux qui veulent devenir Français".
©Gonzalo Fuentes/Reuters
Valérie Pécresse, députée des Yvelines et tête de liste des Républicains en Île-de-France pour les régionales, était l'invitée ce mardi matin de Patrick Cohen sur France Inter. Elle a notamment évoqué sa campagne politique et est également revenue sur des sujets tels que la remise en question du droit du sol.

Il n’y aura pas de débat à l’Assemblée en deuxième lecture de la Loi Macron. Cela veut dire que le gouvernement engage sa responsabilité sur le 49.3. C’est grave ?

"Ca montre un gouvernement très affaibli et surtout que l’unité de façade du parti socialiste a volé en éclats. Le gouvernement n’a pas de majorité sur sa politique".

"La bonne loi Macron, la loi de croissance, c’est celle qui sortait du Sénat (…) je regrette qu’on regvienne à la petite loi Macron qui avait été adoptée en première lecture".

 

Mais avec, par exemple, des mesures comme le plafonnement des licenciements accordés par les prud'hommes, qu’en dites-vous ?

"J’y suis favorable car pour avoir passé encore récemment plusieurs jours dans une PME du Val-d’Oise, je me suis rendue compte à quel point les entreprises étaient paralysées à cause des questions de licenciement".

 

La loi Evin mérite-elle d’être retouchée ?  

"Attention prudence. Je suis d’une famille de viticulteurs, j’aime le vin mais je suis aussi en charge au conseil régional des lycées. Je vois une montée inquiétante des addictions alcooliques dans la jeunesse. Il faut lutter contre le binge drinking. Je ne suis donc pas favorable à l’assouplissement de la loi Evin".

Le prélèvement à la source pour l’impôt sur le revenu

"Je suis favorable à l’impôt à la source mais cela ne doit pas être une occasion pour le gouvernement pour augmenter les impôts subrepticement ni pour remettre en cause le quotient familial qui est une condition française. Si la réforme est fondée sur les deux principes, on ne doit pas remettre en cause le processus".

"Ce sont des tous petits pas, on devrait courir beaucoup plus vite".

"Le processus législatif est lent et long. Il y a urgence aujourd’hui".

 

Etes-vous favorable à une remise en cause du droit du sol? Pensez-vous comme Nicolas Sarkozy que la question mérite d’être posée? 

"Je suis favorable à ce qu’on passe d’un système du droit du sol automatique à un droit du sol volontaire: qu’à 18 ans le jeune né en France fasse la demande de nationalité et qu’on puisse vérifier qu’il adhère bien aux principes républicains et qu’il a vraiment envie de cette nationalité française".

"Ce serait un retour au système de la loi Pasqua, nécessaire aujourd’hui".

"On a besoin d’avoir cette déclaration d’amour de ceux qui veulent devenir Français".

"On a besoin de mettre sur la table tous les sujets: le sujet des quotas des migrants en situations régulières, le sujet de la possibilité de recevoir le revenu d’assistance sur le sol français alors qu’on a pas cotisé, est ce qu’il faut mettre un temps de latence avant de recevoir le RSA par exemple"?

"Si nous voulons avoir une politique équitable, il faut débattre de tous les abus".

 

A propos de l’Ile-de-France, pensez-vous comme votre principal concurrent Claude Bartelone qu’un rééquilibrage est nécessaire. Faut-il un plus d’argent à l’Est et un peu moins à l’Ouest ?  

"Je ne divise pas l’Ile-de-France, il y a des factures à l’Est et à l’Ouest. Le sujet est beaucoup plus complexe que celui là".

 "Je veux rassembler, réparer toutes ces fractures".

"Le sujet c’est qu’on a rien fait pour ce rééquilibrage à l’Est".  

"La région Ile-de-France donne 91 euros par habitant et par an à la Seine-Saint-Denis et 29 euros par habitant à la Seine-et-Marne. On pourrait donc parler du rééquilibrage vers le rural au détriment de l’urbain qui est massivement subventionné".   

"Les villes sont riches car quelques fois elles ont eu de bons élus qui ont su tirer parti du développement économique".

"En Seine-Saint-Denis, comment se fait-il que le développement économique se soit fait sans ce que ça profite à l’emploi des habitants? Ce sont des questions qu’on va poser dans la campagne". 

 

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