Valls : "il y a des positions irréconciliables à gauche et il faut l'assumer"

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 16 février 2016 - 12:49
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Manuel Valls.
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"Il ne faut en aucun cas s'interdire, sur le seul prétexte de conserver tel ou tel totem, de changer, de réformer", a déclaré Manuel Valls.
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Impossible d'organiser une primaire de la gauche qui"irait de Mélenchon à Marcon", a déclaré Manuel Valls lundi soir en soulignant ses "positions irréconciliables" (qu'il "assume") avec une partie de la gauche. "Moi, je ne peux pas gouverner avec ceux qui considèrent que François Hollande, c'est pire que Nicolas Sarkozy, ou que Manuel Valls, c'est pire que Jean-Marie Le Pen", a-t-il ainsi lancé.

Manuel Valls a dit assumer lundi 15 au soir des "positions irréconciliables" avec une partie de la gauche, en jugeant que "le problème" n'était pas "d'organiser une primaire qui irait de Mélenchon à Macron".

"A gauche, il faut qu'on se dépasse. Le problème n'est pas d'organiser une primaire qui irait de Mélenchon à Macron. Parfois, il y a des positions irréconciliables à gauche et il faut l'assumer", a dit le Premier ministre lors d'une réunion publique avec environ 200 sympathisants socialistes dans sa circonscription d'élection à Corbeil-Essonnes (Essonne). "Moi, je ne peux pas gouverner avec ceux qui considèrent que François Hollande, c'est pire que Nicolas Sarkozy, ou que Manuel Valls, c'est pire que Jean-Marie Le Pen", a-t-il lancé.

"Je ne peux pas gouverner avec ceux qui vont à des meetings avec (l'islamologue suisse) Tariq Ramadan, c'est à dire aux antipodes de ce que nous sommes", a-t-il dit, visant sans la nommer Clémentine Autain, l'une des porte-voix du Front de gauche. "Donc ce débat nous devons aussi l'assumer à gauche. Tout ne se confond pas", a ajouté le Premier ministre.

Manuel Valls a de nouveau insisté sur le danger d'un Front national au "projet raciste", et d'"une extrême-droite qui ne s'exprime plus depuis les régionales" mais qui veut "engranger". Citant les déchirements à droite en vue des primaires pour la présidentielle, il a aussi déploré la vitesse à laquelle les attentats avaient été mis au second plan. "Comment les responsables politiques peuvent-ils oublier aussi rapidement la gravité des menaces?", a-t-il demandé.

Enfin, le Premier ministre a de nouveau dit que l'exécutif réformerait jusqu'au bout du quinquennat, rejetant les "totems" de l'immobilisme et défendant une "flexisécurité à la française". "J'entends déjà la petite musique qui est le quinquennat est terminé, qu'il ne se passera plus rien", a-t-il dit. "Il ne faut en aucun cas s'interdire, sur le seul prétexte de conserver tel ou tel totem, de changer, de réformer", a-t-il lancé. "Je préfère une France innovante qui regarde l'avenir avec confiance, à une France figée, congelée, dans un modèle social qu'elle aura tellement sanctuarisé qu'elle n'aura pas pu le sauver", a plaidé M. Valls.

 

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