Valls recadre (encore) Macron et l'appelle à être "responsable"

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Pierre Plottu
Publié le 29 août 2015 - 14:41
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Manuel Valls.
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©Andrea comas/Reuters
"Les vrais sujets sont l'emploi et la croissance", a également rappelé Manuel Valls ce samedi.
©Andrea comas/Reuters
Manuel Valls a, ce samedi, de nouveau recadré Emmanuel Macron après que ce dernier ait décrié la pensée selon laquelle "la France pourrait aller mieux en travaillant moins", lors de l'université d'été du Medef. Après avoir assuré qu'il "n'y aura pas de remis en cause des 35h", le chef du gouvernement a appelé son ministre à peser "chaque mot".

C'est lui le patron, il l'a rappelé une nouvelle fois. Deux jours après la polémique suscitée par les propos d'Emmanuel Macron pouvant laisser penser qu'il envisageait une remise en cause des 35h (ce dont le ministre s'est défendu depuis), le chef du gouvernement Manuel Valls a de nouveau recadré son ministre de l'Economie, ce samedi aux universités d'été PS de La Rochelle. "Quand on gouverne, chaque mot, chaque attitude, chaque phrase, chaque acte sont importants", a-t-il ainsi taclé.

"Emmanuel Macron est un ministre talentueux, qui travaille bien", a déclaré Manuel Valls à la presse ce samedi matin, pour mieux ensuite rappeler à l'ordre son ministre. "Il ne faut jamais de passer des talents et en même temps nous sommes une équipe gouvernementale. (...). Le rôle de ceux qui gouvernent c'est la stabilité, c'est de protéger, de rassurer, d'indiquer le cap. Notre pays a besoin de savoir où il va".

Puis d'enfoncer le clou: "quand on gouverne, chaque mot, chaque attitude, chaque phrase, chaque acte sont importants, nous avons une responsabilité que d'autres n'ont pas". Un deuxième recadrage en règle, et public, au jeune ministre de l'Economie par Manuel Valls qui avait déclaré dès vendredi 28 qu'il "n'y aura pas de remise en cause du temps légal de travail et des 35 heures". "Les petites phrases" font "mal à la vie publique", avait-il ajouté, estimant que "les Français n'ont rien à faire avec les polémiques qui tirent vers le passé. (...) Les vrais sujets sont l'emploi et la croissance".

 

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