Vincent Peillon : "si la réforme du collège ne se fait pas, le pays aura de très grandes difficultés"

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AZ
Publié le 18 mai 2015 - 10:32
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Vincent Peillon au micro de RTL.
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©Capture d'écran RTL
Vincent Peillon était l'invité de RTL ce lundi matin.
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Vincent Peillon était l'invité de RTL ce lundi matin. Alors que la réforme du collège continue de diviser les politiques et les enseignants, l'ancien ministre de l'Education nationale s'est exprimé après un an de silence et a défendu le projet porté par Najat Vallaud Belkacem.

Réforme du collège présentée par Najat Vallaud Belkacem

"Cette réforme est préparée et demandée par l'ensemble gauche et droite depuis des années. L'école française va mal. Les résultats scolaires ne cessent de décliner pour le plus grand nombre mais aussi pour l'élite. Les pays où l'ensemble des élèves réussissent le mieux ont les plus grandes et les meilleures élites. Quand on commence à accroître les inégalités, les élites dépérissent. Le mieux, c'est quand on augmente le niveau de tous"

"Nous l'avons préparé depuis de nombreuses années dans un très grand consensus avec des gens qui venaient de tout horizon politique et qui ne l'assument plus aujourd'hui. Redresser notre école c'est redresser le pays et préparer la France de demain".

"On ne peut pas comprendre la réforme du collège si vous la séparez de la réforme du primaire. Si un élève arrive au collège avec de très grandes difficultés scolaires, ce sera difficile. Pour la première fois il y a une liaison entre l'école primaire et le collège. Il y a une rupture brutale entre le CM2 et le collège".

"Il faut recréer le consensus. Il faut que chacun se sente responsable de cet échec français. Il faut mesurer ce que veut dire sacrifier l'école. Il faut poursuivre, réviser les programmes".

"J'ai créé dans ce pays, pour que tout le monde soit impliqué, un conseil indépendant qui s'appelle le conseil supérieur des programmes dans lequel siège des gens de droite et de gauche. Et c'est eux qui ont fait ces propositions qui sont mises en débat".

Disparition des classes bilangues

"On triple en 4 ans le recrutement des professeurs d'allemand. C'est pour faire moins d'allemand? C'est pour faire garder les vaches?"

"Nous étendons la langue vivante en CP. Et puis la seconde langue en 5eme".

"Pourquoi en 5eme? Parce que nous travaillons par cycle. Et pour la première fois, le cycle c'est CM1, CM2, 6eme. C'est un cycle de trois ans et la seconde langue commence à la fin de ce cycle".

"Si la France veut se redresser elle doit mettre le paquet sur son école qui va très mal. J'ai toujours dis que la refondation de l'école, c'est la refondation de la république".

"Si la réforme du collège ne se fait pas, le pays aura de très grandes difficultés. Je demande à tous de se mobiliser. C'est une chance pour le pays, une nécessité pour les enfants. Il faut réussir cette réforme ensemble".

 

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