Virginie Calmels interdite d'accès à son bureau au siège des Républicains
La méthode manque pour le moins d'élégance. Alors que Laurent Wauquiez a limogé dimanche 17 Virginie Calmels de son poste de vice-présidente des Républicains, cette dernière a souhaité récupéré ses affaires rue de Vaugirard, mardi 19. Elle en a été quitte pour une vengeance symbolique de son ex-patron.
L'intéressée "a eu la surprise de découvrir ses affaires personnelles - tableaux, et dessins de ses enfants compris - entassées dans un carton simplement posé sur le comptoir de l'accueil, bien visible. «V. Calmels», avait marqué une main anonyme, au marqueur, sur le carton blanc scotché à la hâte", a rapporté un témoin de la scène au Journal du Dimanche.
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L'humiliation ne s'est pas arrêtée là, loin de là. "Voulant se rendre néanmoins dans son bureau pour saluer son assistante, elle s'est vue refuser l'accès à l'ascenseur par un vigile, qui a affirmé intervenir «sur instruction de la direction»", précise l'hebdomadaire.
Préférant ne pas commenter l'incident, Virigine Calmels a toutefois clarifié sa situation sur Twitter. "Je reprends ma liberté de parole et d’action. Je continuerai à porter mes convictions et mes valeurs au travers de mon mouvement indépendant Droite Lib. J’étais de droite hier et je suis de droite aujourd’hui, et même en retrait je reste Les Républicains", a-t-elle expliqué dans un premier message avant de se faire plus offensive dans le second.
"Aucune querelle d’ego. Laurent Wauquiez impose sa ligne identitaire et populiste sans concertation et conduit LR au rétrécissement, voire au désastre. Je souhaite au contraire que toutes les sensibilités soient respectées pour réussir la reconstruction", a-t-elle tancé.
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Virginie Calmels est donc remplacée par Jean Leonetti. Centriste respecté, qui avait succédé en 2011 à Laurent Wauquiez au poste de ministre délégué aux Affaires européennes, le maire d'Antibes se retrouve vice-président délégué, président du Conseil national, président du "Conseil des sensibilités" récemment créé, et son nom circule même pour conduire la liste LR aux élections européennes l'an prochain. En effet, le patron de LR a déjà fait savoir qu'il ne le ferait pas.
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