Wauquiez réclame à Macron un TGV pour l'Auvergne, et snobe son déplacement sur place
Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, a écrit mardi 23 une lettre à Emmanuel Macron pour lui réclamer de maintenir le projet de TGV reliant Paris à sa région. Pourtant, alors que le président est en déplacement dans le Puy-de-Dôme ce jeudi 25 et vendredi 26, le patron de la région a décidé de snober cette visite et ne sera donc pas présent, contrairement à l'usage.
Car Laurent Wauquiez a mieux à faire: il sera l'invité principal de L'Emission politique de France 2 ce jeudi soir, a-t-il fait expliquer par son entourage. Et qu'importe si quelques opposants s'offusquent de cette absence, arguant que la grande messe politique de France 2 est annoncée de longue date et que le président de la région avait donc tout le temps de la préparer.
Le rendez-vous cathodique est pourtant jugé hautement stratégique par Laurent Wauquiez. Le président de LR compte s'appuyer sur ce prime-time, émission politique la plus regardée du PAF, pour acter sa rentrée politique et lancer une campagne de reconquête. Le quadragénaire est ainsi soit peu connu des Français, soit mal vu par ceux qui connaissent son nom, à en croire les sondages. Gênant pour celui qui ambitionne -comme beaucoup- d'être le premier opposant à Emmanuel Macron.
Il fait en outre face à une fronde au sein même de son parti, où sa ligne très à droite, notamment sur l'immigration, lui aliène les modérés du parti. L'UDI, pourtant allié traditionnel, refuse ainsi toute alliance (du moins en façade) avec un Laurent Wauquiez que Christophe Lagarde accuse de "tendre la main à ceux qui ont une obsession identitaire".
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Sur le terrain, c'est un élu LR inconnu du grand public, Jean-Pierre Brenas, qui accueillera le président de la République lors de son déplacement dans le Puy-de-Dôme. Pour compenser cette absence, Laurent Wauquiez a donc pris la plume pour alerter Emmanuel Macron sur la "très forte inquiétude des habitants des territoires quant à l’avenir" de la ligne TGV. Et lui réclamer des "engagements fermes" sur le maintien du projet.
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