Yann Drouet : le nouveau protagoniste mouillé par Benalla
La chaîne de responsabilité ayant mené au scandale de l'affaire Benalla est encore floue mais commence à s'éclaircir. Lors de son audition devant la commission des lois lundi 23 au soir, Alain Gibelin, le directeur de la DOPC a assuré qu'aucune invitation formelle n'a été adressée au collaborateur, proche d'Emmanuel Macron. Plus tôt, c'est le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, qui avait expliqué que la venue du chargé de mission de l'Elysée avait été arrangée par Laurent Simonin, le chef d'état-major adjoint de la DOPC, sans que la hiérarchie ne soit, au sommet, mise clairement au courant.
Alexandre Benalla, lui, a livré un nouveau nom aux enquêteurs. Selon Le Parisien, il a montré un SMS émanant de Yann Drouet qui était à l'époque chef du cabinet du préfet de police. L'homme était, dans le cadre de ses fonctions, chargé d'organiser les déplacements d'Emmanuel Macron à Paris ou en proche banlieue, des missions lors desquelles il était en contact rapproché avec Alexandre Benalla. Ce dernier a donc bien eu au moins deux contacts dans la police qui ont facilité sa venue.
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Autre élément, Yann Drouet est bien le fonctionnaire qui a permis à Alexandre Benalla d'obtenir un port d'arme (pour un pistolet Glock et 2.000 cartouches par an). Michel Delpuech avait bien confirmé lundi 23 que celui qui a frappé un manifestant le 1er mai avait obtenu le précieux sésame via ses services, "(s)on directeur de cabinet", mais sans citer le nom du collaborateur. Et pour cause, Yann Drouet a désormais quitté la préfecture de police et occupe depuis deux semaines le poste de secrétaire général du Centre national du contre-terrorisme (CNCT), créé par Emmanuel Macron.
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