Afghanistan : offensive éclair des insurgés talibans sur la ville de Kunduz
La facilité avec laquelle les combattants talibans ont pu mener une offensive coordonnée dans la nuit du dimanche 2 au lundi 3 contre la ville de Kunduz (nord de l'Afghanistan) illustre parfaitement l'insécurité qui règne dans le pays et l'incapacité des forces gouvernement à lutter contre l'insurrection malgré l'appui des avions de l'Otan.
Cette attaque contre cette grande ville septentrionale du nord de l'Afghanistan arrive également au mauvais moment alors que doit s'ouvrir ce mardi 4 à Bruxelles, une conférence internationale de 70 pays et 30 institutions internationales et ONG, qui doivent débloquer plusieurs milliards d'euros de dons pour aider le gouvernement afghan à stabiliser son autorité et à reconstruire le pays.
L'attaque contre Kunduz aurait été menée par quatre fronts simultanés ce qui aurait pris de court les forces gouvernementales à l'intérieur de la ville. Les insurgés ont poussé leur avantage jusque dans le centre de la ville où ils ont planté leur drapeau. Mais les forces gouvernementales avaient repris la main dans la soirée de lundi, grâce au renfort "d'une centaine de forces spéciales" et à l'appui des avions de l'Otan (notamment américains), a précisé le porte-parole du ministère de l'Intérieur Sediq Sediqqi, qui ont chassé "sans grande résistance" de leur part selon lui, les insurgés du centre-ville une vingtaine d'heures. Des talibans seraient cachés dans des maisons et quelques combats sporadiques ont toujours lieu.
La date de cette offensive n'est pas non plus innocente. En effet, les talibans ont marqué ainsi le premier anniversaire de leur brève prise de contrôle de Kunduz, fin septembre 2015 (289 morts et 559 blessés), seule capitale provinciale tombée entre leurs mains depuis la chute de leur régime en 2001. Lors de la reconquête de la ville par les forces afghanes appuyées par l'aviation américaine, une frappe aérienne avait touché l'hôpital de la ville géré par MSF, tuant 42 patients et personnels médical.
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