Attentat de Marseille : Ahmed Hanachi n'avait pas de liens établis avec des groupes "terroristes" (Premier ministre tunisien)
Le Premier ministre Youssef Chahed a indiqué ce jeudi 5 que l'enquête sur Ahmed Hanachi, le terroriste présumé ayant tué deux jeunes femmes à Marseille dimanche 1er à la gare Saint-Charles de Marseille, n'avait jusque-là pas mis en évidence de liens avec des groupes "terroristes" en Tunisie.
"L'enquête est en cours, nous n'avons pas vraiment de liens aujourd'hui ou de preuve qui prouve l'attachement, quand cette personne était en Tunisie, avec des groupes terroristes ou Daech" (acronyme arabe de l'organisation Etat islamique), a-t-il déclaré à la presse à l'issue d'une rencontre avec son homologue français Edouard Philippe.
Et d'ajouter: "Nous avons été aussi choqués en Tunisie puisque nous-mêmes avons été victimes de trois attentats terroristes en 2015". Ces attaques, menés par des djihadistes de l'Etat islamique, avaient fait 72 morts cette année-là dans le pays.
Les proches d'Ahmed Hanachi peinent eux aussi à comprendre ce qui a pu pousser à l'acte cet homme selon eux "perdu" mais pas radicalisé. Selon son père, la revendication de l'attentat émise par l'organisation Etat islamique est un mensonge. "Cette histoire de Daech pour moi c'est impossible", a-t-il fait savoir. Et d'ajouter: "Peut-être qu'il était sous l'effet de la drogue" quand il a assassiné les deux cousines, Maurane et Laura.
Les enquêteurs antiterroristes sondaient mercredi 4 l'entourage d'Ahmed Hanachi, tentant notamment de savoir si des proches, dont cinq sont en garde à vue, lui ont apporté un soutien logistique. Quatre hommes, âgés de 32 à 56 ans, et une femme de 35 ans ont été interpellés mardi après-midi et en début de soirée à Marseille. Tous sont inconnus des services de renseignement.
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