Attentat de New York - Ces Ouzbeks qui font le djihad en Syrie : la Katiba al Tawhid wal Jihad

Auteur:
 
Matteo Puxton, édité par la rédaction
Publié le 02 novembre 2017 - 12:32
Mis à jour le 10 avril 2018 - 15:39
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Katibat al Tawhid wal Jihad groupe ouzbek djihad syrie
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Les djihadistes ouzbeks de la Katiba al Tawhid wal Jihad bénéficie d'un entraînement poussé.
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L'attentat de New York du mardi 31 octobre et la nationalité de son auteur, Sayfullo Saipov, ont mis en lumière l'importance du djihadisme chez les Ouzbeks. Matteo Puxton, agrégé d'Histoire, spécialiste des questions de défense et observateur de référence du conflit irako-syrien, présente en partenariat avec "France-Soir" la Katiba al Tawhid wal Jihad, un des groupes ouzbeks à faire le djihad en Syrie.

Katiba al Tawhid wal Jihad montre à quel point le djihad syrien a attiré des combattants de tous les horizons. Le groupe, né en décembre 2014, est dirigé par un Ouzbek ou Kirghize de la province d'Osh, Sirojiddin Mukhtarov, alias Abou Saloh al-Ouzbeki. Il a rassemblé autour de lui des Ouzbeks du Kirghizistan, des Ouïghours du Xinjiang et des Syriens, aussi.

Petite formation visiblement assez homogène, Katiba al Tawhid wal Jihad (KTJ) évolue dans l'orbite du front al-Nosra, qu'il finit par rejoindre formellement en septembre 2015, juste au moment de l'intervention russe en Syrie. Le groupe a participé à toutes les offensives d'importance autour d'Alep menées par le front al-Nosra, devenu Jabhat Fateh al-Sham, en 2016. A partir de cette année-là, son chef est manifestement impliqué dans des attentats en dehors de la Syrie, comme l'attaque de l'ambassade chinoise à Bishkek en août.

En février 2017, le groupe rejoint la nouvelle coalition Hayat Tahrir al-Cham, mais garde toutefois une indépendance relative. Abou Saloh al-Ouzbeki a peut-être piloté l'attentat dans le métro de Saint-Pétersbourg en avril 2017, et plusieurs autres tentatives déjouées ailleurs. Katiba al Tawhid wal Jihad dispose d'un camp d'entraînement; bien que réduit en taille, le groupe soumet ses membres à une formation rigoureuse, et ses combattants sont relativement bien équipés. Les menées extérieures prouvent qu'il pourrait être dangereux pour les pays d'Asie centrale dont la plupart de ses combattants sont originaires, et sans aucun doute pour d'autres Etats.

Historique

Katiba al Tawhid wal Jihad, appelé aussi Jannat Oshiqlari, est un groupe djihadiste constitué essentiellement d'Ouzbeks et qui opère dans le nord-ouest de la Syrie (provinces d'Idlib et d'Alep au départ). Il apparaît le 28 décembre 2014 à travers une vidéo montrant l'un de ses camps d'entraînement en Syrie. La formation semble plus petite qu'une autre, plus ancienne, et également composée d'Ouzbeks, Imam Bukhari Jamaat (la brigade de l'imam Boukhari). D'ailleurs l'unité est sans doute issue, au départ, des rangs d'al-Nosra et collabore étroitement avec cette dernière formation.

Dirigé par Sirojiddin Mukhtarov, alias Abou Saloh al-Ouzbeki, KTJ comprend, outre des Ouzbeks, d'autres combattants issus d'Asie Centrale mais aussi des Syriens. Abou Saloh est originaire de Kara-Suu dans la province d'Osh du Kirghizistan; il serait né dans le village de Kashgar-Kyshtak, près de la vallée de Ferganah. Il a été imam assistant à la mosquée Kariman de Karaa-Su, a reçu son éducation religieuse en Syrie avant de revenir au Kirghizistan, puis de repartir en Syrie pour mener le djihad. Le groupe est très actif au Kirghizistan où il recrute des combattants pour les envoyer en Syrie: 35 personnes dans la seule province d'Osh ont rejoint le djihad sur place en 2014-15.

Abou Saloh al-Ouzbeki (capture d'écran d'une vidéo de septembre 2016) est l'émir de Katiba al-Tawhid wal-Jihad.

En avril 2015, Katiba al Tawhid wal Jihad entre avec le front al-Nosra et de nombreux autres groupes djihadistes reliés à al-Qaïda dans Jisr al Shoughour. Cette dernière bataille donne aux groupes djihadistes dominés par des combattants d'Asie Centrale une certaine visibilité. A l'inverse d'autres formations plus anciennes, KTJ n'a aucun lien avec le Mouvement Islamique d'Ouzbékistan, désormais rallié à l'Etat islamique (et pour bonne part éradiqué par les talibans en représailles de leur "trahison") et qui combat avec lui en Afghanistan et au Pakistan, et qui avait organisé des départs de volontaires vers la Syrie. L'EI n'arrive pas semble-t-il à se rallier ces groupes désormais pourvus d'une expérience opérationnelle, d'un certain équipement et d'une visibilité médiatique.

A Jisr al Shoughour, Katiba al Tawhid wal Jihad a combattu aux côtés de Jund al-Sham, le groupe de Muslim Shishani, et du Parti islamique du Turkestan, autre formation djihadiste organisée autour de combattants ouïghours. En juillet 2015, l'unité fait partie de la coalition créée par le front al-Nosra pour la bataille à Alep, Ansar al-Charia. KTJ opère alors depuis quelques temps contre les enclaves chiites de Zahra et Nubl près d'Alep. A ce moment-là, le groupe semble s'être étoffé et comporte davantage de combattants que dans la première vidéo, et il se trouve qu'il a deux camps d'entraînement en Syrie et non un seul.

Le 29 septembre 2015, le groupe prête allégeance au front al-Nosra, ancienne branche officielle d'al-Qaïda en Syrie. Il avait depuis sa création toujours été proche de la formation djihadiste, que ce soit par sa propagande en ligne ou ses interventions sur le champ de bataille. Dans une de ses vidéos, on pouvait voir Abdullah al Muhaysini, un religieux proche d'al-Nosra, aux côtés de l'Ouzbek Abou Ubayda al Madani, l'émir de la brigade Sayfullah Shishani des djihadistes, à dominante tchétchène. KTJ avait participé ce même mois à la prise de la base aérienne d'Abou Douhour, et à un nouvel assaut sur les enclaves de Fuha et Kafraya. Dès le lendemain de son allégeance à al-Nosra, le groupe revendique un tir de roquettes sur la base aérienne de Hmeymin à Lattaquié, où stationnent les appareils russes qui interviennent alors pour frapper les rebelles syriens. D'ailleurs les frappes aériennes russes visent, au début, les Ouzbeks, avec d'autres groupes issus d'ex-républiques soviétiques ou du territoire russe.

En avril 2016, Katiba al Tawhid wal Jihad diffuse une vidéo montrant l'entraînement de "commandos" pour le combat urbain: 15 hommes avec AK-47, mitrailleuses PK et lance-roquettes RPG-7. Jacob Zenn, spécialiste des djihadistes d'Asie Centrale, estime en mai 2016 que 80% des 3.000 combattants d'Asie centrale présents en Syrie appartiennent à l'Imam Bukhari Jamaat, à KTJ, au Parti islamique du Turkestan ou autres groupes liés à al-Qaïda.

En juin, le groupe ouzbek combat avec al-Nosra et d'autres groupes djihadistes près de Khan Touman, au sud d'Alep. En juillet, elle participe aux affrontements dans les montagnes au nord-ouest de la province de Lattaquié. Début août 2016, Katiba al Tawhid wal Jihad est engagé dans l'opération Colère d'Alep pour lever le blocus de la ville. Il combat notamment à Maarata au sud de la grande ville syrienne. Le 7 août 2016, KTJ publie des photos du butin récupéré dans l'académie d'artillerie prise par les rebelles: on y voit notamment un automoteur d'artillerie 2S1 Gvozdika (122 mm). Le 1er novembre 2016, l'unité publie un reportage photo qui montre sa présence dans la dernière offensive lancée par les rebelles syriens pour lever le siège d'Alep, à l'ouest de la ville. Le groupe utilise d'ailleurs à cette occasion un Humvee pris sur les milices chiites irakiennes qui combattent avec le régime syrien, et qu'il a modifié en le surblindant.

Novembre 2016 - Les combattants de Katiba al-Tawhid wal-Jihad participent à la dernière contre-offensive rebelle pour dégager Alep.

Début février 2017, Katiba al Tawhid wal Jihad rallie la nouvelle coalition Hayat Tahrir al-Cham (HTC). Le premier groupe compterait, début 2017, environ 200 combattants, quasiment tous Ouzbeks, surtout issus des provinces d'Osh et Batken au Kirghizistan, de la province de Jalal-Abad au Pakistan, et des Ouïghours du Xinjiang. Ces derniers seraient peu nombreux et beaucoup meurent au combat faute d'expérience. KTJ serait impliqué dans l'attaque à la voiture piégée contre l'ambassade chinoise à Bishkek, la capitale du Kirghizistan, en août 2016. Abou Saloh al-Uzbeki aurait peut-être commandité plusieurs attaques en Russie, dont celle du métro de Saint-Pétersbourg en avril 2017, menée par un Ouzbek d'Osh, Akhbarzhon Dzhalilov.

Fin septembre 2017, Katiba al Tawhid wal Jihad participe à l'offensive menée par Hayat Tahrir al-Cham dans le nord de la province de Hama contre le régime syrien, où les djihadistes perdent notamment les 2 chars T-90 pris au régime en 2016.

 

Katiba al-Tawhid wal-Jihad participe à l'offensive dans le nord de la province de Hama piloté par Hayat Tahrir al-Sham fin septembre 2017.

Propagande

Katiba al Tawhid wal Jihad dispose d'un site internet, qui n'est toutefois plus mis à jour depuis avril 2017. La page Facebook de l'unité qui était encore disponible en août 2016 quand j'avais réalisé mon premier article a été supprimée et ne semble pas avoir été recréée. A ce moment-là, le groupe avait aussi deux comptes Twitter, l'un s'exprimant en arabe et l'autre en russe. Le premier a été supprimé et ne semble pas avoir été renouvelé. En revanche celui en russe a survécu, mais n'a plus rien publié depuis l'entrée de KTJ dans Hayat Tahrir al Sham le 3 février 2017. Un autre compte en russe, sans doute de secours, a été créé en novembre 2016 mais reste vide. le groupe ouzbek semble désormais privilégier la communication via Telegram, de manière assez confidentielle. Des chaînes YouTube sont régulièrement recrées pour diffuser les productions du groupe. Abou Saloh al-Ouzbeki n'a rien perdu de sa vocation de prêcheur puisqu'une chaîne du site d'hébergement de vidéo comprend encore tous ses sermons. Une étude du département d'Etat américain de janvier 2017 montre d'ailleurs que la propagande du groupe a un écho certain au Kirghizistan: des personnes qui sont converties au djihad citent en premier, en général, les documents de propagande du groupe disponibles en ligne.

L'emblème de Katiba al Tawhid wal Jihad, qui n'est pas apparu immédiatement à sa naissance, et avant le ralliement à Hayat Tahrir al-Cham, réunit une AK-74 disposée à l'horizontale, le drapeau arborant le Tawhid, et le nom du groupe à l'arrière-plan. Malgré son intégration dans HTC, l'unité conserve sur ses productions son propre logo, comme avant, ce qui montre une certaine autonomie.

 Armements, matériels, tactiques

Katiba al Tawhid wal Jihad subit une évolution assez notable entre sa naissance en décembre 2014 et août 2016, date de mon premier article, jusqu'à aujourd'hui (novembre 2017). Petite troupe d'infanterie capable d'aligner des technicals et quelques mortiers et canons artisanaux, il se retrouve pendant l'opération Colère d'Alep (août 2016) à opérer avec un BMP-1, appuyé par un T-72 de Jaysh Fateh al-Cham. Les combattants sont casqués, bien protégés, armés d'AK-47 à lunette, d'un lance-grenades RBG-6, de fusil de sniper SVD Dragunov, des hommes de toute évidence bien entraînés.

Dans une vidéo de septembre 2016, on peut voir les combattants de KTJ préparer les munitions d'un ZU-23 monté sur un pick-up Land Cruiser. D'autres entretiennent une mitrailleuse lourde Type 77/85 qui est ensuite testée en tir à la hanche (!).

En novembre 2016, lors de la dernière contre-attaque à Alep, l'infanterie de Katiba al Tawhid wal Jihad engagée dans l'opération comprend au moins 20 à 30 hommes, dont une bonne partie est casquée. Plusieurs hommes portent des caméras GoPro au front. On relève aussi un essai de standardisation de l'équipement tendant vers l'uniforme. Le Humvee capturé aux miliciens chiites irakiens s'est vu renforcé de plaques de blindage à l'avant de la caisse et à l'arrière, ainsi que d'un blindage de fortune au niveau de la tourelle qui embarque une mitrailleuse lourde DSHK ou Type 54.

L'unité attaque également, en novembre 2016, les positions du régime dans le nord de la province de Hama. Débarqués des pick-up, les fantassins suivent un char T-62 qui appartient au groupe Abna al-Sham (lié à l'Armée syrienne libre, nord de Hama). Il y a plusieurs dizaines d'hommes, dont des tireurs PKM (portant souvent en plus une AK) et RPG-7.

Novembre 2016, Katiba al-Tawhid wal-Jihad à l'assaut au nord de la province de Hama: l'infanterie est accompagnée d'un char T-62 surblindé du groupe Abna al-Sham de l'Armée syrienne libre.

Un reportage photo de juin 2017 montre le muaskar (camp d'entraînement) de Katiba al Tawhid wal Jihad. Seize hommes sont répartis sur deux files devant l'instructeur. Une photo de groupe montre 21 hommes en tout en comptant les instructeurs. On peut voir cinq combattants d'élite, casqués, avec des protections individuelles; ils tiennent des AK-74. Ce sont probablement les troupes de choc du groupe, possibles inghimasiyyi. Les recrues portent toutes le même uniforme.

 

Troupes de choc de Katiba al-Tawhid wal-Jihad dans le muaskar (camp d'entraînement) du groupe, juin 2017. On note les casques, les protections individuelles et les AK-74.

Le 4 juillet 2017, une vidéo mise en ligne par Katiba al Tawhid wal Jihad montre de nouveau le muaskar. Une vingtaine d'hommes sont en prière dans une tente où figure des schémas explicatifs du lance-roquettes RPG-7, de la mitrailleuse PKM et du fusil de précision SVD. Les combattants lisent le Coran, puis sortent en courant de la tente pour se mettre en formation. Les images de la vidéo correspondent à celle du reportage photo du 10 juin précédent. Les recrues commencent par courir, puis pratiquent du close combat, de la boxe. Elles étudient ensuite la fabrication et la pose d'IED, puis écoutent un cours sur le SVD. Abou Saloh al-Ouzbeki assure en personne le cours de charia. Les cinq combattants casqués et lourdement protégés font ensuite une démonstration tactique. Les recrues, séparées en deux groupes (rouge et bleu), sont munies de tenues de paint-ball et des armes correspondantes. Elles s'entraînent sur un terrain dont le réalisme est renforcé par la présence d'une carcasse de véhicule détruit. Le terrain comprend aussi des installations défensives, y compris souterraines. La dernière séquence montre une interception nocturne de voitures pour capturer des prisonniers.

L'équipe "rouge" en tenue de paintball pour l'entraînement tactique (juin 2017).

Une vidéo de septembre 2017 montre un autre assaut dans le nord de la province de Hama, à Ash Shata, à 9 km à l'est de Maan. Les combattants montent dans un pick-up Land Cruiser, ils sont six, dont un casqué, plusieurs portent des caméras GoPro, il y a un tireur PK et un tireur RPG-7. Les fantassins portent des bandeaux bleus d'identification. Ils rejoignent une colonne comprenant un char T-90, un char T-72 et deux BMP-1 dont un détourellé. Les fantassins embarquent dans le BMP-1 qui a encore sa tourelle et qui est piloté par des membres de KTJ, on peut donc supposer qu'il appartient en propre au groupe. Plusieurs motos accompagnent aussi la colonne. L'assaut est appuyé par un ZU-23 sur Land Cruiser, des roquettes Elefant, et un "canon de l'enfer" de gros calibre. Les fantassins montent ensuite dans deux pick-up Land Cruiser renforcés de plaques de blindage vertical à l'arrière. Une batterie de mortiers de 120 mm appuie l'assaut. Une partie du matériel lourd est sans aucun doute fourni par Hayat Tahrir al-Sham, comme le T-90 qui est finalement capturé par le régime suite à l'opération.

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