Attentat de Tunis : les chefs de la police limogés

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VL
Publié le 23 mars 2015 - 14:04
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Les forces de l'ordre tunisiennes devant le musée du Bardo.
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©Anis Mili/Reuters
Le musée du Bardo, lieu de l'attentat du 18 mars, n'était pas efficacement protégé selon le Premier ministre tunisien.
©Anis Mili/Reuters
Le Premier ministre tunisien a annoncé ce lundi le renvoi de six personnes responsables de la sécurité après les attentats de Tunis. Une décision qui fait suite aux "lacunes" qu'il a constatées.

Après le recueillement, place à la réaction. Cinq jours après l'attentat de Tunis qui a fait 21 morts dont trois touristes français, le gouvernement tunisien a décidé de limoger plusieurs responsables de la sécurité du pays et de la capitale. Le Premier ministre Habib Essid a annoncé ce lundi le renvoi de six personnes parmi lesquelles figureraient des chefs de la police locale, de la sécurité des touristes, d'une unité de renseignement ou encore de la sécurité du musée du Bardo où a eu lieu l'attentat.

Le chargé de la communication d'Habib Essid a indiqué que le Premier ministre avait effectué la veille une visite dans le quartier du musée du Bardo: "il y a vu plusieurs lacunes. Il a ainsi décidé de limoger un certain nombre de responsables, dont le chef de la police de Tunis et le chef de la police du Bardo".

Le musée du Bardo est en effet un haut lieu du tourisme dans la capitale tunisienne et est donc très fréquenté par les étrangers. Une cible de choix pour l'Etat islamique, qui a revendiqué le massacre. De plus le musée est attenant au siège du Parlement tunisien, et aurait donc dû bénéficier d'une protection efficace.

Dans une interview accordée après les attentats à Paris-Match, le président tunisien Béji Caïd Essebsi s'était dit satisfait de l'action de ses forces spéciales. Mais il avait reconnu qu'"en amont, la police et le renseignement n’ont pas été assez systématiques pour assurer la sécurité du musée. (…) Il faut savoir que notre administration a été affaiblie et désorganisée par quatre années de mauvaise gouvernance depuis la Révolution".

En effet, si la Tunisie est citée en exemple comme le pays qui a le mieux réussi sa transition démocratique depuis les printemps arabes de 2011, son administration reste fragile.

 

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