Attentat à Tunis : explosion d'un bus de la garde présidentielle, au moins 14 morts
Un bus a explosé ce mardi 24 après-midi à Tunis (Tunisie). Selon la télévision d'Etat tunisienne, il s'agissait d'un véhicule de la sécurité présidentielle. Déplorant au moins 14 morts et 11 blessés, la présidence a quant à elle annoncé qu'il s'agissait bel et bien d'un attentat.
Alors qu'il circulait sur l'avenue Mohammed V, l'une des principales artères de la capitale tunisienne, près du siège du Rassemblement constitutionnel démocratique, le parti de l'ex-président Ben Ali, et non loin du ministère de l'Intérieur, le bus a explosé.
Des ambulances ont immédiatement afflué sur les lieux tandis que les forces de sécurité bouclaient le secteur. En début de soirée, alors que le chef du gouvernement, Habib Essid, et le ministre de l'Intérieur Najem Gharsalli étaient en route pour se rendre sur les lieux du drame, ce dernier n'était pas encore en mesure de préciser combien de personnes se trouvaient à bord du véhicule. On ignore encore également ce qui est à l'origine de son explosion: une bombe ou un projectile tiré en sa direction.
Sur Twitter le conseiller auprès de la présidence de la République tunisienne, Firas Guefrech, a immédiatement fait part de son émotion, évoquant une "scène de guerre". "C'est la République qui est visée", écrit-il.
Hasard du calendrier ou non, cet attentat a eu lieu quelques heures avant l'intervention télévisée du président Beji Caïd Essebsi sur la chaîne publique Wataniya 1, note Le Point. D'après une source interrogée par Le Figaro, face aux évènements, ce dernier a prévu d'avancer son intervention et devrait proclamer l'état d'urgence qu'il venait de suspendre.
Car depuis le début de l'année, la Tunisie a déjà été confrontée à deux attaques djihadistes sanglantes dans des lieux particulièrement touristiques. En mars, plusieurs individus avaient tué 21 touristes au musée national du Bardo, à quelques kilomètres de Tunis, tandis qu'en juin, un tireur avait abattu 38 étrangers sur une plage et dans un hôtel de Sousse (dans l'est). Daech avait revendiqué ces deux attaques.
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