Barack Obama réaffirme sa volonté de "détruire" Daech
La menace terroriste est entrée dans une "nouvelle phase" après la fusillade de San Bernardino, en Californie, a déclaré dimanche 6 Barack Obama, qui a réaffirmé sa détermination à anéantir les djihadistes de l'Etat islamique.
Dans une allocution très solennelle, prononcée depuis le Bureau ovale de la Maison-Blanche, le président américain s'est efforcé de rassurer ses concitoyens, sans toutefois proposer de modification de la stratégie mise en œuvre contre les extrémistes, qui suscite des critiques de plus en plus vives jusque chez les ténors du Parti démocrate. Barack Obama a promis de "traquer les terroristes" où qu'ils soient. "La menace du terrorisme est réelle, mais nous la vaincrons. Nous détruirons l'EI et toute autre organisation qui chercherait à nous nuire", a-t-il précisé.
Selon lui, rien ne prouve que les tireurs de San Bernardino aient agi sur ordre d'un mouvement étranger ou qu'ils appartiennent à une cellule locale plus importante. De son côté l'organisation terroriste Etat islamique avait salué l'action de deux de ses "partisans", un terme inhabituel, l'organisation lui préférant les vocables de "combattants", "soldats du califat" ou encore "lions du califat", ce qui pourrait signifier que l'organisation terroriste n'a pas directement commandité cet attentat, selon les spécialistes.
Le président des Etats-Unis a également appelé ses compatriotes à ne pas céder à la peur ou à la tentation de stigmatiser les musulmans. "L'EI ne parle pas au nom de l'Islam, ce sont des voyous, des tueurs", a-t-il expliqué, appelant à considérer les musulmans comme des "alliés" plutôt qu'à "les repousser à travers la suspicion ou la haine". "Nous ne pouvons pas nous monter les uns contre les autres en laissant ce combat dériver vers une guerre entre l'Amérique et l'islam", a-t-il souligné, évoquant les propos incendiaires de Donald Trump, candidat à l'investiture républicaine pour la présidentielle de 2016.
Selon un sondage CNN/ORC rendu public dimanche 6 au soir juste avant son allocution présidentielle, 68% des Américains jugent que la réponse militaire face à Daech n'a pas été assez agressive. Selon ce sondage, réalisé avant la fusillade de San Bernadino, 60% des personnes interrogées (contre 51% en mai) désapprouvent la façon dont le président fait face à la question du terrorisme.
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