COP21 : Fabius se dit optimiste, mais l'accord tarde à venir
Le dernier cran est toujours le plus difficile à passer. Face aux désaccords persistants entre les pays participants à la COP21 de Paris, Laurent Fabius a annoncé ce vendredi la prolongation de la conférence climat jusqu'à samedi 12 à 9h. L'objectif: continuer à travailler pour parvenir à finaliser les derniers points d'un texte dont le ministre français des Affaires étrangères, qui préside cette COP, veut croire qu'il puisse être "ambitieux et fort".
"Nous sommes presque au bout du chemin, je suis optimiste", a ainsi affirmé Laurent Fabius ce vendredi. Le report de la fin de la COP -prévue à l'origine ce vendredi 11- doit-il être vu comme un signe que les négociations sont dans l'impasse? "Nous préférons nous donner le temps de consulter les délégations tout au long de la journée de vendredi", répondait la présidence française ce vendredi matin.
En début d'après-midi, le ministre français a de nouveau martelé son optimisme lors d'une conférence de presse. "Nous sommes presque au bout du chemin, je suis optimiste. (…) On va vers un succès. (...) Je suis convaincu que les négociateurs pourront aboutir à un accord ambitieux et fort", a-t-il ainsi réaffirmé aux côtés du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon.
Les négociations se sont poursuivies toute la journée et devraient encore occuper les délégations toute la nuit, comme c'est déjà le cas depuis deux jours, pour que l'appel de Laurent Fabius ne reste pas un vœu pieu. Le ton s'est en effet brusquement durci lors des dernières séances de jeudi et vendredi, notamment car l'Inde, la Russie et l'Arabie saoudite semblent s'arc-bouter sur une ligne dure.
Si des avancées sont désormais actées, les sujets primordiaux de la "différenciation" (répartition des efforts entre les pays développés et en développement) et des financements de la lutte contre le réchauffement climatique restent à arbitrer. Tout comme l'objectif de hausse maximum du mercure mondial, conditionnant notamment les objectifs de baisse des émissions ou la montée des océans. Laquelle des options, entre +1,5°C ou +2°C (entre l'ère pré-industrielle, au XIXe siècle, et 2100), réunira l'unanimité indispensable pour être retenue? Réponse samedi, après une nuit qui promettait d'être longue.
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