Corée du Nord : la fusée tirée dimanche plus puissante que les précédentes
La Corée du Nord continue ses provocations. Le tir d'un nouveau missile balistique dimanche 7 février par le régime de Pyongyang sonne comme un nouveau camouflet envoyé à la communauté internationale par le dictateur communiste Kim Jung-un qui peine déjà à sanctionner Pyongyang après son quatrième essai nucléaire du 6 janvier.
Présenté par Pyongyang comme une mission spatiale visant à mettre en orbite un satellite d'observation terrestre, ce lancer a été largement condamné comme un test de missile balistique déguisé, qui aurait comme ligne de mire la mise au point d'armements capables de frapper la péninsule japonaise comme la côte est des Etats-Unis, ce dont la Corée du Nord se vante souvent d'être capable.
La présidente sud-coréenne Park Geun-hye s’est entretenue avec son homologue américain Barack Obama des meilleurs moyens de sanctionner le régime communiste. Parallèlement, le Pentagone a fait savoir qu’il souhaitait déployer rapidement en Corée du Sud le système américain de défense antimissiles THAAD qui pourrait être en mesure d'intercepter un missile nord-coréen lancé sur une ville de Corée du sud.
L'installation de ce dispositif militaire risque de provoquer la colère de Pékin, dernier soutien du régime de Pyongyang, qui a de plus en plus de mal à tolérer les provocations de la Corée du Nord. La Chine avait pourtant déployé d’importants efforts pour tenter de convaincre son allié nord-coréen de renoncer à ce tir.
Pékin craint que des sanctions trop dures ne débouchent sur de l'instabilité qui pousserait un flot de réfugiés nord-coréens à franchir sa frontière. En effet, Pyongyang a désespérément besoin de l'aide alimentaire internationale pour nourrir sa population alors que dans le même temps le budget militaire est le principal poste de dépenses du pays qui maintient près d'un million de soldats sous les drapeaux depuis la fin de la guerre de Corée en 1953.
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