Daech : les Etats-Unis pensent avoir tué Jihadi John en Syrie

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 14 novembre 2015 - 10:27
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Jihadi John
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Jihadi Jones s'est tristement fait connaître dans des vidéos de propagande de l'Etat islamique.
©Handout/Reuters
L'armée américaine a annoncé avoir probablement tué le djihadiste britannique Jihadi John lors d'un raid aérien le prenant pour cible en Syrie. Cela prendra toutefois du temps avant de pouvoir confirmer sa mort, a indiqué un porte-parole du Pentagone vendredi.

Ils sont "raisonnablement certains" de l'avoir tué. Vendredi 13, l'armée américaine a annoncé avoir probablement tué Mohammed Emwazi, Britannique membre de l'Etat islamique (EI) plus connu sous le nom de "Jihadi John", responsable présumé de la décapitation de plusieurs Occidentaux capturés par l'organisation terroriste. Il aurait été abattu lors d'un raid aérien en Syrie qui le prenait pour cible. Dans le même temps, la Turquie a indiqué détenir Aine Lesley Davis, un partenaire présumé de Jihadi John, lors d'une opération à Istanbul.

D'après le Pentagone, le bombardement aérien a eu lieu à Rakka, l'une des principales bases de l'organisation djihadiste dans le nord de la Syrie. Selon un responsable américain cité par CNN et le Washington Post, Jihadi John aurait été repéré il y a plusieurs jours. Trois drones, dont un britannique, ont été utilisés pour le bombardement, a-t-il précisé.

Toutefois, "cela prendra du temps, comme c’est toujours le cas (…), pour formellement prouver et déclarer que nous avons réussi", a quant à lui déclaré le colonel Steven Warren, porte-parole de l'armée américaine.

"Nous ne pouvons pas encore être sûr que l'attaque ait réussi", a renchéri le Premier ministre du Royaume-Uni David Cameron sur sa page Facebook au sujet de ce "geste d'autodéfense" réalisé grâce au travail "main dans la main" de Londres et Washington. Si elle était confirmée, la mort de ce "meurtrier barbare" représenterait "une attaque au coeur de l'Etat islamique", a-t-il ajouté.

Une opinion malheureusement contredite par la plupart des experts, selon qui les responsabilités de Jihadi John étaient limitées au sein de l'EI. Ainsi, pour Shiraz Maher, spécialiste du radicalisme à l'université King's College de Londres citée par Libération, les implications de la mort du djihadiste sont "nulles à part la symbolique".

Né en 1988 au Koweït dans une famille apatride d'origine irakienne, Mohammed Emwazi déménage avec ses parents en Grande-Bretagne à l'âge de six ans. D'anciens camarades le décrivent comme un adolescent joyeux et plutôt libéré. En 2009, il obtient son diplôme d'informaticien. Commencent alors de nombreux voyages en Afrique qui interpellent les services secrets. Le soupçonnant de vouloir rejoindre les rangs de shebabs (groupe islamiste somalien issu de la fraction la plus dure de l'Union des tribunaux islamiques), en Somalie, les autorités l'interpellent en Tanzanie. Il est même interrogé plusieurs fois par le contre-espionnage du MI5 britannique avant de complètement disparaître en 2013.

Il réapparaît l'année suivante, masqué, vêtu de noir et un couteau à la main, dans une vidéo mettant en scène l'exécution du journaliste américain John Folley. On le retrouvera ensuite lors des assassinats des otages américains Steven Sotloff et Peter Kassing, des Britanniques David Haines et Alan Henning et des Japonais Haruna Yukawa et Kenji Goto.

 

 

 

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