Donald Trump pourrait ne pas frapper la Syrie
C'est ce qui s'appelle souffler le chaud et le froid. Après ses tweets agressifs mercredi 11 contre la Russie et son allié syrien, Donald Trump a temporisé ce jeudi 12 avec son premier message de la journée sur le réseau social.
Le locataire de la Maison-Blanche a ajusté sa position concernant les possibles frappes américaines contre le régime de Bachar al-Assad, accusé d'avoir une nouvelle fois fait usage d'armes chimiques contre son propre peuple. En effet, Donald Trump a écrit n'avoir"jamais dit quand une attaque contre la Syrie pourrait avoir lieu. Cela pourrait être très bientôt ou pas si tôt que cela. Dans tous les cas, les Etats-Unis, sous mon administration, ont fait un super boulot pour débarrasser la région de l'Etat islamique. «Où est le Merci l'Amérique?»".
Never said when an attack on Syria would take place. Could be very soon or not so soon at all! In any event, the United States, under my Administration, has done a great job of ridding the region of ISIS. Where is our “Thank you America?”
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 12 avril 2018
Dès le petit matin mercredi, le président américain avait pourtant été nettement plus offensif à l'égard de Moscou. "La Russie jure d'abattre n'importe quel missile tiré sur la Syrie. Que la Russie se tienne prête, car ils arrivent, beaux, nouveaux et «intelligents!». Vous ne devriez pas vous associer à un Animal qui Tue avec du Gaz, qui tue son peuple et aime cela", avait-il tweeté.
Voir- Syrie: Donald Trump annonce sur Twitter qu'il va frapper et met en garde la Russie
La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a ainsi appelé les Occidentaux à "réfléchir sérieusement aux conséquences" de leurs menaces de frapper la Syrie, tout en assurant que Moscou ne voulait pas d'"escalade". Toutefois, le régime syrien et son alliée avaient semblé prendre la menace des frappes américaines suffisamment au sérieux pour évacuer une partie de leurs bases militaires pour le premier et fait quitter à leur flotte le port syrien de Tartous pour le second.
Les tweets de Donald Trump auront au moins eu pour effet de désorganiser les opérations militaires de l'aviation syrienne du fait de se redéploiement forcé, notamment sur des bases aériennes sous contrôle russe.
Lire aussi - Trump et Macron entretiennent le flou sur des frappes en Syrie
En France, Emmanuel Macron s'est montré très ferme sur la volonté de réaction française à l'emploi d'armes chimiques par le régime de Damas dans la Ghouta orientale: "Nous avons la preuve que la semaine dernière (...) des armes chimiques ont été utilisées, au moins du chlore, et qu'elles ont été utilisées par le régime de Bachar al-Assad". Toutefois, il s'est fait plus évasif sur la date d'une éventuelle riposte. "Nous aurons des décisions à prendre en temps voulu, quand nous le jugerons le plus utile et le plus efficace", a-t-il dit sur la chaîne de télévision TF1. Tout autant que sur la nature de celle- ci en expliquant: "En aucun cas, la France ne laissera une escalade se faire ou quoi que ce soit qui puisse endommager la stabilité de la région".
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