Election américaine : le vote par anticipation pénalise-t-il Donald Trump ?
Le vote par anticipation représente une véritable tradition dans certains Etats américains. Et cette année 2020, il pourrait aussi faire la différence, et pas uniquement en raison de la crise du coronavirus.
En 2016, 80.000 citoyens américains avaient voté par anticipation, alors qu’on enregistre déjà cette année 5.6 millions de votes anticipés. Il faut dire, que dans une vingtaine d’Etat, les conditions d’éligibilité au vote anticipé ont été profondément assouplies. Traditionnellement réservé à celle et ceux qui pouvaient justifier d’une raison médicale ou professionnelle, le vote anticipé est aujourd’hui accessible à tous les électeurs résidant dans les Etats concernés.
La crise du coronavirus et l’envie de faire entendre sa voix
La crainte d’être contaminé dans les files d’attente devant les bureaux d’élection le 3 novembre prochain ont conduit de nombreux citoyens à prendre les devants. Mais cette crainte liée au coronavirus n’est pas la seule explication, puisque de nombreux américains sont désormais suspicieux vis-à-vis du vote par correspondance notamment. Donald Trump, candidat à sa propre réélection, explique depuis plusieurs semaines que
« ce scrutin sera le plus inexact et le plus truqué de l’histoire »
Et les Américains veulent faire entendre leurs voix, notamment avec ce vote anticipé.
Un scrutin clivant, les jeux sont déjà faits ?
Enfin, l’incertitude, caractéristique des dernières semaines de campagne, n’a pas sa place en 2020. Jamais, deux candidats à la présidence n’ont été aussi différents et opposés, et les citoyens sont, dans leur grande majorité, déjà décidés. Et puisqu’ils n’ont pas besoin d’attendre les derniers jours pour se décider, les Américains peuvent donc prendre de l’avance en votant en avance. Pour preuve de cette stigmatisation extrême, les sondages politiques soulignent que si 62 % des démocrates plébiscitent le vote par anticipation, ils ne sont plus que 28 % du côté des Républicains.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.