En Suisse, on légifère pour que les homards aient une mort plus douce

Auteur(s)
MM
Publié le 30 décembre 2016 - 17:52
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Un homard.
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Un texte législatif suisse souhaite interdire aux cuisiniers de plonger le homard vivant directement dans l’eau bouillante.
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Un texte législatif suisse souhaite interdire aux cuisiniers de plonger le homard vivant directement dans l’eau bouillante. Il faudrait au préalable les étourdir pour leur éviter des souffrances superflues.

Le martyr des homards, plongés vivants, dans l'eau bouillante avant d'être dégusté, inquiète certains législateurs suisses. En effet, une ordonnance (texte législatif) pour "améliorer" les conditions de mise à mort de ces crustacés, prisés pendant la période des fêtes, est actuellement en consultation jusqu’en février prochain révèle le journal Le Temps.

Le texte précise que les homards devront être préalablement étourdis avant immersion dans l'eau bouillante afin de leur éviter de souffrances superflues. "Ils souffrent le martyre, car ces crustacés solitaires disposent d’un système nerveux complexe et sont sensibles à la douleur" précise Maya Graf, élue écologiste et auteur de cette motion. Elle souligne que quelque 130.000 homards vivants sont importés chaque année en Suisse pour y être consommés. A noter qu'entre sa mort et sa consommation, le moins de temps possible doit s’écouler. 

Fabien Loup, vétérinaire à l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires, propose, pour sa part que le homard soit électrocuté, ou incisé au couteau dans la région thoracique, "il y a là un point stratégique qui provoque un endormissement immédiat. Il s’agit d’une technique qui s’apprend".

Le texte ne s'arrête pas là et demande également une amélioration du confort du homard durant son transport et sa détention. Ainsi, ce crustacé ne pourra plus être transporté vivant sur de la glace ou dans de l’eau glacée. Il devra l’être dans des caisses refroidies, et chaque animal sera séparé par un élément adapté. 

Chez les cuisiniers helvétiques, on fait un peu la moue face à cette ordonnance. "Nous sommes parfaitement conscients de l’importance de bien traiter les animaux", précise au journal, Richard Terrochaire, chef de cuisine du restaurant Chez Philippe, à Genève. Et d'ajouter: "l’eau bouillante, c’est toujours mieux que de planter un couteau dans la tête".

 

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