Explosion à Kiev : un mort et 90 blessés

Auteur(s)
VL
Publié le 31 août 2015 - 17:57
Image
La manifestation devant le parlement ukrainien peu avant l'explosion du 31 août.
Crédits
©Valentyn Ogirenko/Reuters
L'explosion a eu lieu lors d'affrontement entre la garde nationale et l'extrême droite ukrainienne.
©Valentyn Ogirenko/Reuters
Une explosion a fait au moins un mort et 90 blessés ce lundi à Kiev, devant le parlement ukrainien. Le ministre de l'Intérieur accuse les militants nationalistes qui se trouvaient sur place. Ils manifestaient contre une loi qui accorde plus d'autonomie aux provinces pro-russes.

Même au centre du pays, l'Ukraine se déchire. Une explosion est survenue ce lundi 31 à Kiev devant le Parlement, faisant un mort et environ 90 blessés, selon le ministre ukrainien de l'Intérieur. Plusieurs engins explosifs auraient été lancés alors que de nombreux manifestants s'opposaient aux forces de l'ordre devant le bâtiment. Les députés étaient réunis pour le vote d'une loi donnant une plus grande autonomie aux provinces pro-russes de l'est du pays.

Les partis ukrainiens de droite nationaliste et d'extrême droite étaient fortement opposés à ce projet, qu'ils jugent "anti-ukrainien" et "pro-Poutine". Plusieurs centaines de manifestants s'étaient réunis devant le Parlement. Ils se sont heurtés à la garde nationale. Les deux camps ont échangés des coups et des grenades fumigènes et lacrymogènes avant que ne survienne(nt) une ou plusieurs explosion(s).

Le ministre ukrainiende l'Intérieur, Arsen Avakov, a accusé sur son compte Facebook le parti nationaliste Svoboda d'être à l'origine de la (des) déflagration(s). Il a également invectivé le leader du parti, Oleg Tiagnibok: "Aucune cause politique ne justifie ce que vous avez fait devant la Rada (le nom du parlement, NDLR). (…) Vos agissements sont criminels (…). L'enquête et la punition seront inévitables". Ironisant sur le nom du parti en question (Svoboda veut dire "liberté"), il a appelé à l'union nationale face aux "voyous avec des grenades".

Les débats avaient également été très tendus au sein même du Parlement. Plus tôt dans la journée, des députés radicaux –pourtant membres de la coalition pro-présidentielle– avaient bloqué l'accès à la tribune en opposition au projet de loi.

Celui-ci a finalement été adopté. Il prévoit de donner plus de pouvoirs aux élus locaux des provinces de l'Est et la création d'une "police populaire". D'ici la fin de l'année, une réforme constitutionnelle doit lancer la "décentralisation" de ces zones, conformément à l'accord de Minsk (Biélorussie) conclu entre l'Ukraine et la Russie sous la houlette de la France et de l'Allemagne en février dernier.

 

 

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.