Gaza : un Palestinien tué par des tirs de l'armée israélienne
Il s'agit probablement de la première victime des affrontements entre Palestiniens en colère et l'armée israélienne, deux jours après que Donald Trump ait reconnu mercredi 6 Jérusalem comme la capitale de l'Etat hébreu.
La victime, Mahmoud al-Masri, âgé 30 ans, a trouvé la mort à l'est de Khan Younès près de la barrière de sécurité fermant hermétiquement les frontières d'Israël avec la bande de Gaza, a expliqué le ministère de la Santé gazaoui. Ce dernier avait d'ailleurs annoncé la mort d'une seconde personne avant de se rétracter.
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Son porte-parole Ashraf al-Qudra a expliqué que le jeune Palestinien, dont le cœur avait cessé de battre, avait été déclaré mort mais que les médecins étaient parvenus à le ranimer à l'hôpital. Atteint d'une balle dans la tête, son état est jugé désespéré. Les hôpitaux de la bande de Gaza, contrôlé par le mouvement islamiste Hamas, sont soumis à de graves pénuries de médicaments et de matériel médical en raison du blocus israélien imposé à la région.
Ce vendredi 8, jour de grande prière, de nombreuses manifestations de colère des Palestiniens ont eu lieu en de nombreux endroits en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza. Des milliers de fidèles palestiniens se sont également rassemblés autour de la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem, un lieu saint sensible de la ville.
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Le Croissant-rouge a annoncé avoir pris en charge plus de 250 blessés. Parmi eux, on compte 11 personnes touchées par des tirs à balles réelles et 45 par des balles en caoutchouc.
La décision incendiaire de Donald Trump de reconnaître Jérusalem, ville sainte pour juifs, chrétiens et musulmans, comme la capitale d'Israël, attise les risques d'un embrasement généralisé au Proche-Orient et fait planer le spectre d'une nouvelle intifada. Les Palestiniens ont déjà mené deux soulèvements contre l'Etat hébreu, en 1987 et en 2000, ainsi qu'une "intifada des couteaux", marquée par de nombreuses attaques à l'arme blanche, à partir de la fin 2015.
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